(L’Algérie accusée de jeu trouble dans la lutte antiterroriste)
La Confédération des États du Sahel (AES) a accusé l’Algérie d’agression après la destruction d’un drone Baykar Akinci des Forces armées maliennes à Tin-Zaouatène. Dans un communiqué signé par le président Assimi Goïta, l’AES dénonce cet acte hostile, assimilé à une atteinte à son intégrité et à la lutte antiterroriste. En réponse, les États membres rappellent leurs ambassadeurs pour consultations, intensifiant les tensions diplomatiques.
Le drone malien effectuait une mission antiterroriste et aurait été abattu alors qu’il ciblait un groupe terroriste. L’Algérie justifie l’interception en invoquant la protection de ses frontières. Les dirigeants sahéliens accusent l’Algérie de favoriser le terrorisme en neutralisant un drone engagé dans une mission antiterroriste, plongeant la région dans une instabilité accrue. Les autorités algériennes n’ont pas encore réagi officiellement à ces allégations.
Un communiqué a fermement condamné cet acte comme une stratégie sournoise visant à promouvoir le terrorisme et à déstabiliser la région. Le Collège a exigé du gouvernement algérien une attitude constructive et un engagement sincère en faveur de la paix et de la sécurité régionales. Il a souligné que la lutte contre le terrorisme est une priorité vitale pour l’AES et que toute perturbation de cet objectif représente une menace sérieuse pour les populations sahéliennes. Cette crise survient dans un contexte de reconfiguration géopolitique au Sahel, où l’AES, issue du rejet de l’influence occidentale, affirme sa souveraineté face à ses voisins. L’Algérie, traditionnellement une médiatrice régionale, est désormais perçue comme une menace par les Chefs d’États militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Le président Assimi Goïta a assuré les populations des pays membres que les Forces de défense et de sécurité demeurent entièrement mobilisées pour défendre l’intégrité de la zone confédérale et assurer la sécurité des citoyens. Ce nouvel incident accroît les tensions entre l’Algérie et les membres de l’AES, dans un contexte régional déjà complexe, marqué par une instabilité persistante et une lutte ouverte contre les groupes terroristes.
Jean De Dieu TRINNOU
