En politique quand le niveau de l’adversaire vous dépasse, vous entrez au laboratoire pour changer de méthode ou inventer d’autres astuces pour garantir votre existence.
Comment peut-on trouver du mensonge dans une tournée de reddition de comptes? Par essence, la reddition de compte est un exercice qui consiste à rendre compte à une entité de ce qui a été fait avec les moyens mis à sa disposition par la même entité. Dans le cas d’espèce, c’est au peuple de qui, la Rupture tient son pouvoir, qu’il doit faire ce compte-rendu. Mais elle ne sera pas comprise par une infirme partie, l’opposition. Et contrairement à la banalisation de cet exercice par cette opposition qui du reste, s’amusait à dire que la mouvance présidentielle veut aller dire aux populations ce qu’elle leur a fait, la réalité est tout autre. Car il s’agit en effet d’un exercice de compte-rendu après 08 ans de gestion du pays par le chef de la Rupture, Patrice Talon.
Et comme il est question de bilan palpable, à en croire les différents discours du ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané tout au long de ce périple, comment peut-on parler de mensonges ? Les routes sont là. Les marchés, les stades, Gdiz de Glo-Djigbé, la statue de l’Amazone, les hôpitaux, la cantine scolaire sans compter la dématérialisation de plusieurs services administratifs au profit des populations. Comment peut-on mentir sur du concret ?
Face à l’évidence, l’opposition au régime du président Talon devrait prendre le temps d’analyser en profondeur pour voir comment attaquer ou si c’est opportun de le faire. Car le « ils ont menti » est un disque inutile qui ne cadrait pas du tout avec le schéma développé par les hommes du président Talon.
Le devoir de compte-rendu est une parfaite excuse pour la famille mouvanciere de prendre un bon bain de foule et surtout de faire rêver les populations d’un lendemain meilleur tenant compte de la qualité de ce qui a été fait en 08 ans malgré les crises exogènes qui ont marqué cette période. La crise du Covid-19, la guerre russo-ukrainienne et bien d’autres secousses économiques ont été des facteurs dégradants du tissu économique mondial. Cependant, le bilan est là et suscite admiration et envie de confier le pouvoir encore pour 20 ans à ces génies de la bonne gouvernance.
L’opposition présidée par Boni Yayi doit simplement revoir sa copie. Le président Talon a déjà déplacé le débat politique du jeu politicien pour les sphères de la politique du développement. Pour le suivre, voire le marquer à la culotte, il faudra réfléchir plus que lui tout en étant plus sérieux. Un exercice vraiment difficile pour des jouisseurs de la galaxie Yayi.
Aboubakar TAKOU