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Politique Société

De poignantes révélations des Wolis Célestes de l’église du ministre Kouaro Yves Chabi sur son accident : Un avertissement divin ignoré ?

(La piste de l’instrumentalisation politique totalement écartée)

Le décès du ministre béninois Kouaro Yves Chabi, survenu dans des circonstances effroyables, continue de susciter émotion et interrogations. Alors que les hommages officiels se multiplient, ce sont de poignantes révélations des Woli Célestes de l’église du ministre Kouaro Yves Chabi sur son accident qui ont fait surface. En effet, un membre influent de l’Église du Christianisme Céleste a livré de troublantes révélations dans un message audio visant à couper court aux polémiques, mêlant accusations, mystère religieux et mises en garde contre toute instrumentalisation politique.

Un ministre « céleste » sous le sceau de la prédestination

D’entrée, le Suprême évangéliste Ekparimè Julien, se présentant comme un fidèle de l’Église du Christianisme Céleste, affirme que le défunt ministre appartenait à cette communauté religieuse. Une appartenance confirmée par des liens familiaux, en réponse au pasteur Djossou qui alimenterait la polémique : « S’il ne le sait pas, qu’il le sache. Il (Kouaro Yves Chabi, ndlr) est un céleste. […] Nous sommes de la même paroisse. Cette paroisse est celle de son frère aîné, Rodrigue Chabi, désigné dans la commission tripartite de l’Église. » Une filiation spirituelle qui, selon lui, explique le destin tragique du ministre, perçu comme une « volonté insondable » de Dieu.

L’accident fatal : entre avertissements divins et mise en cause du chauffeur

Selon ces révélations, la mort de Kouaro Yves Chabi aurait été annoncée par des signes divins. L’orateur évoque une « révélation puissante » reçue deux semaines avant l’accident, lors d’un culte de sanctification sur la paroisse Galilée à Porto-Novo : « Monsieur le ministre a été averti plusieurs fois. […] Il y a de cela deux semaines, une révélation est sortie lors du culte. Dans sa maison à Porto-Novo, il a eu cette révélation qu’un troisième incident surviendrait – après deux précédents – et que celui-ci l’emporterait devant Dieu. On nous a dit qu’il n’y avait pas de travaux [de protection]. La solution sine qua non était qu’il ne se fasse plus conduire par ce chauffeur. Le chauffeur. Le chauffeur, je le dis trois fois. Lui-même le savait. […] Mais quand Dieu décide quelque chose, l’homme ne peut rien changer… »

Une mise en garde restée lettre morte

Le religieux précise : « Au dernier moment, avant de quitter Cotonou, l’ordre de mission portait le nom d’un autre chauffeur, Bob. C’est au pied du véhicule que le ministre lui-même – dont je respecte la mémoire – a demandé à Bob de remettre les clés au chauffeur habituel. Et l’incident est arrivé… Vous voyez les desseins du Seigneur. A-t-il tort ou raison ? Seul Dieu le sait. »

Ces déclarations soulèvent une question troublante : l’accident de circulation aurait-il pu être évité ? Était-ce le destin ou un choix humain ? Que reste-t-il face à une prédiction divine ?

Une mort divine ? La polémique enfle

L’intervenant fustige surtout ceux qui lieraient ce drame à la récente rencontre du ministre avec le chef de l’État, qualifiant cette hypothèse de « grave erreur » : « C’était une erreur d’identifier l’accident à la rencontre du chef de l’État, qui mérite respect. […] Le départ de nos frères est une bénédiction. Parfois, la joie se manifeste par la tristesse. Dieu a mis un sceau sur cet événement, car nul ne connaît Sa volonté… »

Citant Romains 11:33 (« Nul ne peut sonder Dieu »), le suprême évangéliste accuse également l’ancien pasteur Djossou de diffuser des « paroles perverses » et de manquer de retenue : « Qui n’a pas enquêté n’a pas droit à la parole. […] C’est dangereux. » Un avertissement voilé contre les critiques envers l’Église, présentée comme seule dépositaire de la vérité.

Hommage ou mise en garde ?


Si l’hommage au ministre reste central (« un vaillant fils, un fidèle Chrétien Céleste »), l’orateur conclut par une énigme mystique : « Quand l’heure sonne, on ne peut l’empêcher. […] Jésus-Christ a été crucifié. Qui sont ceux qu’on crucifie ? » Une allusion troublante à un sacrifice nécessaire.

Une affaire aux multiples strates


Ces révélations, teintées de mysticisme et de tensions internes, ajoutent une couche complexe au décès de Kouaro Yves Chabi. Entre prédestination divine, allégations voilées et défense de l’Église, l’affaire dépasse le fait divers, reflétant les luttes d’influence au sein des communautés religieuses. Reste à savoir si la lumière sera faite sur cet accident ou si, comme l’affirme le religieux, « Dieu a mis un sceau » sur la vérité.

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