Le buffle du Borgou est sonné. Il n’en revient pas par rapport à ce qui lui est arrivé. Mais il a tort d’être dans cet état. Son pédigrée politique, longévité au parlement, gros animal politique, devrait lui permettre de comprendre ce qui lui est arrivé et d’être préparé depuis des semaines.
Car dans le contexte qui est celui du septentrion avec tout ce qui est reproché au président Patrice Talon, autant à lui-même, son propre enfant ou un autre reconnu pour être son fervent défenseur, la pilule aurait toujours été très amère.
Gbadamassi pèche toujours à être sincère dans ses relations. S’il est avec toi, il le démontre, l’assume à la face du monde. Il ne lésine pas à offrir sa poitrine pour défendre ou justifier les fautes de celui à qui il a promis son amitié, sa fraternité.
À l’expérience, il reste le seul ou celui qui a le courage de toujours sortir la poitrine pour prendre les coups destinés à son leader, son maître. C’était son sport favori. Il se disait toujours et croyait que son génie politique, sa générosité et sa disponibilité qui font office de tradition, allaient suffire à conjurer la haine des populations contre son maître pour le laisser passer.
Mais la sortie de l’ancien président Boni Yayi pour raviver la haine contre le pouvoir en place et surtout contre le président Patrice Talon, l’a totalement sacrifié. Il avait réussi par son allégorie du propriétaire de la farine de maïs, à passer le message fort. Il a réussi à prévenir ses parents de la 8ème circonscription électorale du risque de se laisser à leur humeur pour juger celui dont dépend malgré tout le développement de leur circonscription électorale, Patrice Talon.
Car Yayi en dehors de venir semer la zizanie, monter les populations contre le propriétaire de la farine, ne pouvait plus rien pour ces populations si ce n’est de les condamner aux trois années qui reste à Talon, à un éloignement punitif.
Malheureusement pour Rachidi Gbadamassi, Boni Yayi avait beau de passer pour le déclencheur de la haine, de la vengeance contre Patrice Talon. Ce dernier n’étant pas impliqué directement dans la bataille, son représentant et défenseur attitré et patenté était là pour prendre le gourdin à sa place.
Voilà comment est arrivée la trahison. Obnubilées par le désir de passer un message fort à Patrice Talon qui les avait confondues à de simples houes et dabas montées pour lui produire du coton, le discours haineux de Yayi avait son terrain de choix pour prospérer auprès des populations. La misère faite à la production du soja au profit du coton du roi avait tout pour monter la moutarde au nez aux populations. Gbadamassi devrait répondre de tout ça. Lui seul puisque c’est lui qui a fait le choix de fidélité au président Talon.
Voilà pourquoi Gbadamassi n’avait pas de chance de sortir de cet amas de raisons de se venger de la Rupture et plus précisément du président Talon.
Enfin, il faudra ajouter dans une moindre mesure le cafouillage dans la coordination Br de la 8ème circonscription électorale. Talon a cru qu’en liant les destins des trois faucons de cette circonscription électorale, Adambi, Toko et Gbadamassi, avoir réglé le problème. Faux !!! Ces jeunes se detestaient trop pour que triomphe la vertu du ciment contre les fissures de leur vivre-ensemble. Donc, cela a été du cafouillage. Rien n’a été clairement défini pour l’usage des compétences des relations de chacun. Même l’icône de la jeunesse de cette circonscription électorale, Farida Naro Assouma n’avait ni de tâche encore moins une filiation sincère dans ce désordre nourri pour déployer ses ailles afin d’édulcorer un peu la haine des populations contre les « fils » de Talon.
Voilà la malédiction qui a été fatale à Gbadamassi. Au lieu de s’apitoyer sur son sort, Rachidi Gbadamassi ferait mieux de sortir remercier ses parents qui n’ont fait que passer à travers lui, le dur message qu’ils envoient à Patrice Talon. En 07 ans de pouvoir, il n’est venu qu’une seule fois dans la 8ème circonscription électorale qui du reste est une partie de son grenier de coton. La tournée de reddition de compte et la campagne électorale de 2021 ne pouvaient compter.
À Patrice Talon maintenant de tirer les leçons de ce message.
Aboubakar TAKOU