(Il envie Adrien Houngbédji, toujours propriétaire de son Prd)
À tout seigneur tout honneur, pense à raison le président Bruno Amoussou. Il aurait souhaité qu’on organise son départ de la tête de l’Up en faisant croire à tout le Bénin que cette décision vient de lui-même comme un patriarche voulant faire valoir ses droits à une retraite politique méritée.
Mais pas avant les prochaines élections puisqu’il aurait souhaité les organiser pour favoriser ses petits. Le débarquer ainsi à la veille d’une consultation qu’il préparait, ne lui semble pas élégant au vu des honneurs dûs à son rang.
Mieux, il aurait souhaité que le président Talon lui trouve à son départ un poste de président d’honneur du parti comme lot de consolation. Mais rien n’y fit. On ne fait pas ça au vétéran Amoussou qu’il vaut mieux avoir avec soi que contre soi.
Voilà pourquoi il regrette la dissolution de son Parti Social Démocrate Psd dans l’Up. Adrien Houngbédji et lui étant de la même génération avec presque le même parcours politique, il ne comprend pas pourquoi on le contraint à une retraite ingrate alors que Houngbédji lui est toujours sur son trône inoxydable de fer.
Mais comme on ne paie jamais sans rançon sa gueule, c’est le pauvre Joseph Djogbénou qui devra en faire les frais. L’aile Amoussou de l’Up multipliera les bâtons à mettre dans les roues du nouveau président.
Pour le moment, certains sont cloîtrés dans un silence en attendant le mot d’ordre de Amoussou pour commencer la saison des caprices. Reste maintenant à Talon de prendre ses responsabilités en punissant violemment tout soupçon de rébellion au sein du parti. Il s’en va de son honneur et la survie du système partisan en dépend.
Aboubakar TAKOU