Ils sont allés présenter hier à la représentation nationale les contenus des différents projets et programmes mis dans leur budget exercice 2024 .Ces ministres membres du gouvernement de la rupture du président Patrice Talon se sont exercés à expliquer en détails les différents compartiments et montants respectif retenus pour être dépensés au cours de l’année 2024.
Benjamin Hounkpatin, ministre de la santé
Les ressources budgétaires allouées au secteur de la santé pour la gestion budgétaire 2024 s’élèvent à 136,283 milliards contre 125,786 milliards en 2023 soit une augmentation substantielle de 8,35%. ce qui correspond en volume 10,497 milliards. Cette augmentation est surtout notée au niveau des charges de personnel, la mise en œuvre de la politique de la santé communautaire, la mise aux normes des infrastructures sanitaires et le renforcement de leur plateau technique. Cela traduit la volonté et l’engagement du Gouvernement à donner un coup d’accélérateur au renforcement des ressources humaines en santé et à la couverture sanitaire universelle.
Entre autres activités phares en 2024, il y a entre autres le recrutement de 796 agents de santé qualifiés, de près de 10 000 relais communautaires et de 416 agents de santé communautaire qualifiés pour la généralisation de la mise en œuvre de la politique de la santé communautaire sur toute l’étendue du territoire national, la formation des professionnels de santé dans les spécialités médicales à faible effectif dans les hôpitaux, la mise en place d’un programme spécial de formation de courte durée des médecins généralistes pour l’acquisition de compétences en chirurgie, pédiatrie, gynécologie obstétrique d’une part et de renforcement de capacités des infirmiers et sages-femmes en aide chirurgie, dialyse, anesthésie-réanimation, soins palliatifs,… etc. d’autre part, le développement de pôles d’excellence en cardiologie interventionnelle et réadaptation cardiaque, en ophtalmologie, en ORL, en imagerie médicale et en cardiologie conventionnelle, la mise aux normes des formations sanitaires et la modernisation de leur plateau technique en vue du démarrage effectif de l’Assurance maladie obligatoire, la poursuite de la gratuité de la prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, le renforcement de la disponibilité des produits sanguins sécurisés et leur accessibilité, la poursuite de la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles et transmissibles, la surveillance sanitaire, la gestion des épidémies et la couverture sanitaire des grands événements, l’accompagnement des départements dans la formation de 300 agents qualifiés sur la santé maternelle et infantile, l’acquisition des vaccins et consommables pour la vaccination de routine, la vaccination internationale et le HADJ, l’acquisition des consommables médicaux et des produits de santé pour la gestion de la santé de la mère et de l’enfant au profit des formations sanitaires périphériques.
Dans le chapitre des constructions et des équipements médicotechniques, il y a entre autres la mise en service le Centre Hospitalier International de Calavi (CHIC), l’achèvement des travaux étant prévus pour fin premier semestre au plus tard, l’assurance de la maitrise d’œuvre pour la réhabilitation de quatre (4) CHU (Lazaret, CHUZ Calavi, CHUD Borgou, CHUD Ouémé Plateau) de quatre (04) CHD (Donga, Atacora, Zou et Mono) et de quinze (15) hôpitaux de zone, la réalisation des travaux de construction/réhabilitation et d’équipement des infrastructures d’ophtalmologie au CHUD-Ouémé Plateau, au CHUD-Borgou Alibori, au CNHU-HKM et CHUZ de Suru-Léré, le démarrage des travaux de construction d’un CHU général, d’un CHU mère-enfant, d’une maison de santé et d’un CHU psychiatrique, la réaliser la mission de maîtrise d’œuvre du projet de réhabilitation de 688 Centres de santé prioritaires, le démarrage les travaux de construction et de réhabilitation de treize (13) centres de santé dans la commune de Bantè, la réception et la mise en service les 188 ambulances pour la gestion efficace de la référence et de la contre-référence, le renforcement le plateau technique des services de transfusion sanguine, l’équipement des six centres de santé nouvellement construits et l’Hôpital de zone dans la Commune de Tchaourou. Il est à noter que le budget élaboré pour l’année 2024 au ministère de la santé s’inscrit dans le cadre de la réalisation des objectifs du Plan national de développement 2018-2025 et des grandes orientations du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2021-2026. Il est articulé autour de trois programmes budgétaires : pilotage et soutien aux services du Ministère de la Santé, la prévention et sécurité sanitaire, l’offre et l’accès aux soins de santé.
Alassane Seidou, Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique
Pour la sécurité des personnes et des biens au cours de l’année 2024, il est à retenir que le projet de budget a connu une augmentation de 19,96%. Il est passé de 63 milliards FCFA à 76 milliards FCFA. C’est un budget qui met un accent particulier sur le recrutement des agents de police, prend en compte la construction des commissariats au niveau des arrondissements surtout au niveau de nos frontières et l’acquisition des moyens de mobilité des policiers. Le ministre entend faire beaucoup de formations et acquérir des uniformes pour les agents. Il projette entretenir l’image de la police aussi. Les députés quant à eux ont trouvé que les choix opérés par le gouvernement sont pertinents. Ils ont même trouvé que le budget est insuffisant avant de souhaiter que les fonds aillent où ils doivent y être.
Alimatou Shadiya ASSOUMAN, Ministre de l’industrie et du commerce
Le budget exercice 2024 pour réguler le commerce et faire hisser le Bénin dans le monde des affaires est évalué à 4.367.795.597 FCFA. Ce budget selon la ministre permettra de renforcer le système de planification et de suivi évaluation, de moderniser les systèmes d’informations et de gestion des connaissances du ministère, de promouvoir les activités industrielles, de renforcer la compétitivité des produits locaux, de renforcer la protection des consommateurs et d’améliorer la sécurité alimentaire à travers le Code de la consommation, de promouvoir le consommons local, de rendre fonctionnelles les infrastructures marchandes modernes à travers l’AnaCem, d’approprier la stratégie nationale de e-commerce, de renforcer l’assistance et l’accompagnement des entreprises industrielles, de renforcer les capacités d’intervention des structures d’appui au développement industriel, de mettre en œuvre la réforme du sous-secteur de la boulangerie-pâtisserie, d’élaborer la stratégie nationale du développement industriel (SNDI) et son plan d’actions, et de renforcer la traçabilité et la qualité des produits commercialisés.
Ernest LATOUNDJI