(Veut-il coûte que coûte tuer le Br pour l’Up-Le Renouveau ?)
Même s’il est aisé de ne pas croire que le chef de l’État pourtant propriétaire des deux blocs rivaux, le Br et l’Up-Le Renouveau, ne peut détruire l’un pour l’autre, certains faits et allégations de responsables du parti Baobab plaident pour la thèse de l’infanticide présidentiel.
Et pour cause, alors qu’on parle de système partisan pour l’instauration de la discipline au sein de la faune politique, comment comprendre que sous le rigoureux Talon, patron incontesté et respecté des deux blocs, deux députés en intelligence partisane avec le ministre Abimbola puni, démissionnent de leur parti pour aller rejoindre Abimbola à l’Up-Le Renouveau ?
Déjà que cela n’a rien de beau de voir que le président permette que le membre puni du Br, Abimbola migre directement à l’Up-Le Renouveau comme pour ouvrir le portail de l’impunité dans la vie politique afin que cela aide à renforcer le parti que le propriétaire veut voir le réceptacle de toute la faune politique béninoise.
Mieux, interrogé par certains pour son choix de l’Up-Le Renouveau malgré l’assiduité de la cour que lui ont fait les responsables du Br, Valentin Aditi Houdé se justifie par la consigne du président Talon à lui donnée d’aller sous le Baobab.
Même situation presque du Prd jadis pressenti pour aller au Br à sa naissance mais qui s’était refusé à se saborder, a fini par mettre tout orgueil de côté, pour aller se fondre définitivement dans l’Up. Il y a à bien réfléchir, la preuve de l’empreinte indélébile du président Talon lui-même.
Et pour qui connaît la rigueur du président Talon contre l’indiscipline et la mauvaise foi en politique, comment comprendre qu’il ait gobé le comportement du député Up, » Souwi » au point, non seulement de ne pas le voir sanctionné jusqu’à lui faire de nouveau, le lit à une bonne place sur la future liste de l’Up-Le Renouveau ?
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, c’est à quelques jours de l’étape fatidique pour tout parti politique, de la confection des listes, qu’il prend fait et cause pour un député Br en conflit avec le Sgn Abdoulaye Bio Tchané en demandant aux autres de mener le débat pouvant entraîner le changement à la tête du Br.
Tout ceci ajouté à l’analyse des responsables du Pcb qui accusent le président Talon de donner dans le régionalisme en se penchant trop du côté de l’UP-Le Renouveau taxé de parti du Sud, donne froid au dos. Surtout venant du président Talon.
Et lorsqu’on entend de sa propre bouche que c’est lui-même qui fera la liste de certaines circonscriptions électorales du Br alors qu’il ne s’était jamais mêlé à la gestion du parti, on est en droit de donner raison aux responsables de l’UP-Le Renouveau qui jubilent déjà que le président, leur allié, fera le job à leur place en positionnant des tocards contre les choix de la base sur les listes du Br pour irriter les votants. Une stratégie bien connue pour gonfler les chances du parti adverse dans lesdites circonscriptions électorales.
Chose curieuse, tout ceci n’est nullement au bénéfice du président Djogbénou dont le sort prevoit d’être très vite contesté dans cet exercice de conception des listes afin de donner au président Talon l’occasion de lui dire après qu’il a honoré ses engagements vis-à-vis de lui mais que c’est le parti lui-même qui l’a rejeté parce qu’il ne fait pas l’unanimité en son sein.
Occasion toute trouvée pour propulser le veinard de la situation à la tête du parti à quelques mois de la présidentielle de 2026 pour faire de ce choix, son dauphin. Le Br étant déjà mis en lambeaux, un candidat fictif qu’on lui aura donné, ne fera que valider l’élection du vrai choix du président en 2026.
Voilà pourquoi certaines positions du président Talon plaident en faveur de la thèse de son choix de l’UP-Le Renouveau contre le malheureux Br ciblé comme le réceptacle des enfants de la FEMME du Nord.
Aboubakar TAKOU