(Le bâtonnier Ahounou très étonné comme d’ailleurs maître Brice Houssou)
Cette affaire de drogue, retenons-le, n’est pas prête à livrer tous ses secrets. Et quand c’est aussi facile pour des avocats de relever des incorrections dans les déclarations du procureur spécial, on se demande maintenant auprès de qui il faut maintenant aller chercher la vérité.
Dans le dernier paragraphe de sa déclaration, le procureur spécial qui relatait les propos de la police judiciaire en enquête préliminaire, présente maître Chadaré pour un conseil de monsieur Philippe Assah au nom de qui il se présentait sur les lieux de la fouille. Le même Assah qui fait actuellement objet d’un mandat d’arrêt duquel il se défend d’ailleurs en jurant l’Éternel de n’être pas mêlé de loin ni de près, à cette histoire, pas plus qu’il est le locataire de l’entrepôt au moment des faits.
Pour voir un peu plus clair sur la déclaration du procureur spécial, nous nous sommes approchés d’un éminent avocat en l’occurrence un des signataires de la motion de grève de 48 heures des avocats, maître Brice Houssou.
Mais ce dernier nous a confirmé que son collègue Chadaré n’a jamais dit avoir été constitué par un certain Philippe Assah. Et pas plus qu’il a été son conseil.
Le bâtonnier de l’ordre des avocats, maître Éric Ahounou que nous avons joint au téléphone hier aux environs de 22 heures 10 minutes, ajoute que son cabinet dont Chadaré est issu, a même des dossiers contre Philippe Assah. Curieux donc qu’il apprenne qu’il est leur client.
Cette position du bâtonnier va clairement en contradiction avec la déclaration du procureur spécial et on se demande maintenant à quel saint se vouer réellement dans ce dossier de drogue pour être du côté de la vérité. Ajouté à ça, l’incarcération du vieux Azar Jean au profit de qui tout milite à disculper, on se demande si la justice elle-même ne devrait pas revoir un peu sa copie?
Affaire à suivre.