Engagé depuis quelques années à l’enracinement d’un climat de paix et de concorde dans notre pays, le politologue Richard Boni continue de mobiliser une troupe pour l’atteinte de ses objectifs. Dans le cadre de son projet de convergence, plus de 1500 béninois par voie d’huissier, demande la libération provisoire au profit des prisonniers politiques.
En effet, suite à la rencontre Yayi-Talon où le Président Yayi s’est fait messager du peuple béninois en faisant quelques doléances dont la libération des détenus et exilés politiques, milliers de béninois espèrent du Président de la République Patrice Talon, une suite favorable à cette demande. Ainsi, dans un vox populi (que le politologue a pris l’initiative d’organiser) sur la question de la libération des prisonniers politiques, déjà en un mois, il a reçu plus de 1500 signatures de Béninoises et Béninois appuyant l’idée d’une remise en liberté encadrée et provisoire d’une certaine catégorie de prisonniers.
Malgré quelques appréhensions, le peuple béninois semble aussi avoir renoué avec un certain optimisme, voyant la convergence comme une piste intéressante et comme un cul-de-sac. Le peuple aime l’idée de transcender les querelles stériles. Il souhaite le progrès, et le changement mais il veut qu’un autre premier pas, soit fait par son président. Pour le politologue, le Bénin amorce quelque chose de socialement prometteur.
Et c’est tous ensemble qu’il faut définir, proposer et exiger les mesures et les programmes socioéconomiques équitables qui s’imposent. La discorde chaotique et les révoltes disparates sont improductives; mais en même temps, l’intimidation, l’utilisation excessive de la force sur les populations, les crimes politiques, la rétention des libertés individuelles, l’emprisonnement de personnalités et des citoyens pour leurs opinions sont des causes qui ont forcément des effets tôt ou tard.
On ne met pas les mêmes graines dans une terre en croyant qu’elles ne pousseront pas sous prétexte que la terre est aride. « En poursuivant le peureux, tôt ou tard il se retournera; nous avons intérêt, populations et pouvoirs publics, à éviter le chaos qui est toujours possible ». Ajoute t-il. Les efforts coordonnés et convergents vers des solutions raisonnables, même si elles sont plus lentes à prendre forme, sont de bien meilleurs leviers.
Bien sûr, il faut parfois des initiatives privées, des idées personnelles pour susciter l’intérêt, pour créer un engouement et faire renaître l’espoir. Mais sans la force du nombre, sans l’énergie du collectif, rien n’évolue en démocratie. Il y a donc un climat plus démocratique qui est susceptible de s’installer au pays. Il faut être vigilant, bien sûr. Il faut aussi être confiant, mais sans naïveté et en tout respect. Après les deux premières libérations de Tamégon et Hountondji, observons encore comment le jugement du Président opèrera cette fois.
Hilbert EDAH