Ce dont la France, les États-Unis et les autres grands de la communauté internationale ont horreur, c’est la protection des criminels. Le coup d’État est considéré dans le jargon pénal international comme l’un des crimes les plus punis. Même le HCR est souvent méfiant quand le délit est constitué.
Dans le cas du lieutenant-colonel Pascal Tigri et de ses camarades, le délit est constitué ; son nom cité dans le communiqué lu par ses frères de crime sur les antennes de la télévision nationale du Bénin, la SRTB. En dehors du soldat mort de la garde républicaine, du blessé grave, il y a l’assassinat d’une femme, en l’occurrence l’épouse de leur supérieur hiérarchique, le général de corps d’armée Bertin Bada. La faute est donc lourde et tout pays sérieux devrait s’abstenir de couver sur son territoire un colis aussi encombrant.
Ayant appris que l’information de la présence du putschiste Pascal Tigri sur son territoire est révélée au monde, les autorités togolaises ont vite démenti cette information. Elles croyaient démentir une information de l’hebdomadaire Jeune Afrique. Mais elles ignorent que ce média n’a fait que relayer une fiche confidentielle des services secrets américains. Mieux, les États-Unis, qui ont tracé le putschiste depuis la base militaire béninoise de Togbin, ont réalisé que c’est par une navette qu’il a pris par la mer pour rallier Lomé et se réfugier à Lomé 2.
Ce qui veut dire que les petits manèges de démenti ne peuvent plus disculper les autorités togolaises.
Mieux, il s’impose maintenant à Faure Essozimna Gnassingbé de ravaler sa petite jalousie contre le président Talon, pour procéder dans l’immédiat à l’extradition du criminel. Le chef de l’exécutif togolais est maintenant condamné à livrer son visiteur, qu’il ne peut plus laisser partir au risque de se mettre à dos les États-Unis et ses alliés contre ces genres de crimes. Maintenant que la présidence togolaise a compris que le manège du démenti est vain, elle saura sauver son pays des conséquences de son implication dans une affaire criminelle majeure.
Les putschistes Ibrahim Traoré et Tiani sont, eux, dans la merde jusqu’au cou du fait de leur arrogance contre la communauté internationale. Le Togo ne va pas courir le risque de pousser ses populations dans cette misère de l’AES.
À suivre.
Aboubakar TAKOU



