Cette rencontre de la délégation gouvernementale avec les populations de Parakou a commencé par les prières de l’imam de Yarakinin, Mohamed Awali qui s’est exprimé dans une langue qu’il aime bien, le français. Puis celles du roi Akpaki Gobi Gninsè.
Suivra ensuite le discours du chef de terre, le maire de Parakou, Inoussa Zimé. Dans son adresse, la première autorité de la ville, tout en reconnaissant les causes de cette cherté de la vie, précise que ventre affamé n’a point d’oreille. Allusion faite aux cris de détresse de ses mandants : augmentation des prix de toutes les denrées, le courant domestique, les différents carburants. La recrudescence de la petite délinquance, les kidnappings et autres sont de retour ici à Parakou avec le comble que ce sont les mêmes qui sortent de prison de poser les mêmes actes de vandalisme. À se demander si l’emprisonnement n’a plus d’effet dissuasif dans la ville de Parakou.
Et il espère que le message dont ils sont les porteurs peut étancher la soif légitime des populations de Parakou. Mais d’ores et déjà, il leur souhaite bonne arrivée et bon séjour dans cette belle ville de Parakou. Dans le registre du protocole de Parakou, son intervention sera reprise dans plusieurs langues locales.
Prenant la parole, le ministre Samou Adambi de l’Eau, a reprécisé le cadre de cette rencontre. C’est une instruction du chef du gouvernement, Patrice Talon, de venir vers les populations, non seulement pour leur expliquer cette douloureuse situation de la cherté de la vie, les mesures prises par le gouvernement mais aussi et surtout, de les écouter pour lui rendre compte afin qu’il puisse s’en inspirer pour opérer les réglages appropriés.
C’est pourquoi, le ministre a promis à Parakou que compte rendu fidèle, sera fait au président de tout ce qu’ils diront ici. Parlant des causes de cette cherté de la vie qui a des causes exogènes, Samou Adambi a souligné que le Bénin comme tous les autres, subissent deux phénomènes indépendants de leur volonté. La Covid-19, la guerre russo-ukrainienne, les attaques djihadistes et surtout l’exportation de nos produits vivriers par les nôtres qui exagèrent dans leur quête de profit, privant ainsi des Béninois de ce qui leur revient.
C’est pourquoi le représentant du président, a rappelé l’opportunité de la taxe sur le kilogramme de tout vivrier devant sortir de notre pays. Mais ce n’est pas la même philosophie concernant les intrants agricoles comme tous les engrais. Il faut rigoureusement dénoncer les indélicats qui seront tentés de vendre l’engrais obtenu par la magie d’une grosse subvention de l’Etat, à des producteurs d’un autre pays parce que les responsables de ces pays n’ont pas le courage de suer cette douloureuse subvention afin de permettre aux producteurs la disponibilité et un bon prix d’achat de ces intrants. Rappelons que le ministre Adambi a parlé en deux langues locales après le français, notre langue de travail.
À sa suite, la ministre de l’Économie numérique Aurelie Adam Soulé Zoumarou a pris la parole dans le même registre des mesures idoines prises par le gouvernement du président Talon. Elle a en bariba renchéri les différents axes majeurs de l’intervention de son prédécesseur, Samou Adambi.
Puis elle a rappelé les milliards consentis pour la subvention des hydrocarbures, la renonciation par l’Etat de la perception de plusieurs taxes surtout douanières pour rendre certains produits accessibles aux populations. C’est pourquoi elle insiste et invite chaque population de Parakou à dénoncer les indélicats qui choisissent de revendre aux pays limitrophes, les engrais acquis à forte subvention de l’Etat. Elle a aussi invité toute la population de Parakou surtout les femmes à se faire enrôler dans le Ravip afin de profiter de tous les projets du gouvernement en l’occurrence les microscrédits Alafia, l’Arch et autres. Car il n’est plus possible de satisfaire les populations qui ne sont pas dans le fichier numérique de l’Etat béninois. Et les équipes sont encore sur le terrain.
Son intervention sera appuyée par celle du secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Willéandre Houngbédji qui a conclu en évoquant le montant de 148 milliards de francs CFA consentis par le gouvernement du président Talon au titre des subventions des produits de première nécessité avant d’appeler les rois, les imams et toutes les autorités religieuses à la prière pour atteindre le cœur des dirigeants des deux pays en conflit. Sinon la situation risque d’aller de mal en pire malgré toutes les politiques que les autres pays vont développer.
Les populations elles, ont dans ce qui est devenu tradition au cours de cette tournée, remercié le chef de l’Etat pour cette initiative de descendre vers le peuple lui expliquer la situation.
Au nombre des intervenants, c’est le président des consommateurs du Septentrion qui a remercié le président Talon pour cette initiative avant de faire une série de doléances sur le paradoxe du prix de certains produits ici à Parakou et vendus à la moitié de son prix à Cotonou pendant qu’il est au double ici. Cas du haricot et beaucoup d’autres. Il finira sous des acclamations nourries en priant le gouvernement au retour des boutiques témoins.
Il sera suivi par un autre membre de son association qui a fléché la ministre de l’Économie numérique avec la supercherie des réseaux GSM. Quant aux conducteurs de Zémidjan, leur représentant a promis aux ministres d’être les vrais porte-paroles du président Talon. Ils vont expliquer à leurs clients les raisons de cette cherté de la vie et l’ensemble des mesures prises. Cette série d’interventions sera clôturée par les propos de sa Majesté Akpaki Gobi Gninsè de Parakou qui a félicité le chef de l’Etat avant de prier de faire mieux pour notre pays en général et en particulier la ville de Parakou.
Pour répondre à ces nombreuses préoccupations des intervenants, les membres de la délégation gouvernementale à commencer par le porte-parole du gouvernement, ont brillé de leur génie pour apporter la lumière à chacun tout en les rassurant que toutes leurs préoccupations seront versées à qui de droit pour être minutieusement étudiées et réglées en conseil des ministres.