Une fois encore, Richard Boni, le socio-économiste- politologue donne de la voix. Et ce non seulement à propos des insuffisances qu’il relève dans le message des acteurs politiques du Bénin mais aussi à propos des réformes mises en place par le régime du nouveau départ.
En effet, le développement d’un pays ne se limite pas à la démocratie encore moins aux élections. C’est ce qu’on peut comprendre des propos de Richard Boni. Ainsi, pour ce dernier, le nombre de citoyens béninois doit correspondre au nombre de centres d’intérêts. La diversité des préoccupations du peuple ne doit pas être banalisée. Il y a bien plus d’efforts à faire. À juste titre il affirme que les « élections ne sont qu’un baromètre ».
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Par ailleurs, il est important aujourd’hui pour lui de « convaincre et non vaincre les citoyens ».
Kevin da SILVA
« 12 Millions d’habitants supposent 12 Millions d’intérêts et d’ordres du jour… Je dénonce au Bénin la pauvreté du débat politique qui ne repose que sur la démocratie et les élections. Les citoyens ont divers centres d’intérêt… Il y en a qui vivent en marge du système de la démocratie ils n’y comprennent rien et tout ce qu’ils veulent c’est vivre leur petite vie. Vous ne pouvez pas globaliser une seule thématique et l’imposer comme préoccupation de tout le monde. La démocratie ce n’est pas seulement aller à l’élection. Les élections ne sont qu’un baromètre. L’administration par exemple n’est pas réformée, les gens au Bénin ont juste peur. Nous avons besoin de réformes profondes qui ne s’effondrent pas après l’hégémonie d’un système. Il faut convaincre et non vaincre les citoyens. Aujourd’hui on obéit beaucoup plus par peur que parce qu’on est convaincu du bien-fondé des réformes opérées… Qu’adviendrait-il si Talon n’est plus fort? »