Le Bénin à travers la récente révision de sa constitution, a enterré des mètres sous terre, la peine de mort. Et à partir du moment où cette peine ne fait plus partie de notre arsenal juridique, s’y opposer relève du droit et ne devrait en aucun cas être puni. Les spécialistes du procès en sorcellerie contre l’ancien maire de Calavi, Georges Bada, devrait revoir leur cruauté animale à la baisse.
Pour un détenu condamné à 06 ans de prison et dont la survie dépend aux dires de la crème de la médecine universitaire, d’une évacuation devrait être sauvé. Et ce serait comme si certains ont transformé la peine de 06 ans de prison en une peine capitale que de le laisser mourir.
Face à cette apologie morbide du crime dans cette affaire d’expression de l’instinct de conservation d’un homme, il s’impose à nous de déroger à toute mesure en apportant contre même la volonté du patient, tout son dossier médical.
Et selon les éminents professeurs, à son chevet, l’ancien maire de Abomey-Calavi n’avait aucune chance de s’en sortir dans un plateau technique très proche d’un garage mécanique surtout qu’il a décidé de prendre tous les frais de son évacuation en compte avec une déclaration sur l’honneur de revenir continuer sa peine au pays une fois rétabli.
Ci-dessous des documents qui corroborent la situation. Et quand on sait que quelques heures plus tôt, on lui apprenait le décès de son secrétaire général à la mairie, Georges Bada ferait tout pour échapper à cette mort planifiée à laquelle la sorcellerie des nôtres l’avait condamné.
Son destin n’étant pas de mourir bêtement ici, Dieu a exaucé ses prières de s’offrir des soins adéquats ailleurs. Et il a promis de rentrer une fois rétabli. Ailleurs, l’intelligentsia béninoise serait déjà en train de nominer l’ancien maire au prix de la survie et aucun Béninois ne parlerait même plus d’évasion.
Georges Bada a choisi de faire le devoir de l’Etat à la place de celui-ci. C’est ès-qualités de maire qu’il a commis ce qu’on lui reproche. Et n’ayant pas été condamné à la peine capitale, c’est à l’Etat qu’il revenait de l’aider à purger sa peine et non le condamner à une mort programmée.
À suivre !
Aboubakar TAKOU