La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a entamé, le lundi 31 mars 2025, le procès d’un chef de collectivité et d’un jeune étudiant accusés d’avoir publié de fausses informations contre l’ancien directeur général de la Police républicaine, Soumaïla Yaya. Les deux prévenus sont poursuivis pour « harcèlement par le biais d’une communication électronique ».
Selon l’accusation, le jeune étudiant a publié une capture d’écran affirmant qu’une somme importante avait été découverte au domicile de l’ex-DGPR, Soumaïla Yaya. Il est accusé, au même titre que le chef de la collectivité, d’avoir relayé ces « fausses informations » dans des groupes. Les mis en cause sont également accusés d’avoir affirmé que l’ex-DGPR avait fui le pays après son départ à la retraite.
Interrogés à la barre, les deux accusés ont reconnu avoir partagé cette publication, mais dans des circonstances différentes. Le jeune étudiant a expliqué avoir commis une erreur et s’être excusé après que l’administrateur de son groupe a supprimé la publication.
Le chef de collectivité de Parakou a déclaré avoir partagé la publication par inadvertance. Selon ses dires, l’image s’était glissée parmi les photos de la cérémonie d’obsèques du ministre Yves Kouaro Chabi. Il a affirmé qu’il ignorait la présence de cette publication et qu’il ne s’en est rendu compte qu’après son interrogatoire au commissariat de Parakou. Il a également précisé qu’il ne connaissait pas le jeune étudiant et qu’il ne l’a rencontré qu’à Cotonou, lors de leur audition au Centre national d’investigation numérique (CNIN).
À l’issue des interrogatoires, la Cour a renvoyé l’affaire au 14 avril 2025 pour la suite de la procédure.
Alassane IMOROU SANDA