(Le Libanais Tarraf Nasser, grand cerveau du dossier et son mode de transport de la marchandise)
Les affaires de poudre sont d’essence des pieuvres avec plusieurs ramifications. Aussi est-il important de livrer les informations à chaud pour, d’une part permettre à chacun de se faire son opinion, mais surtout aider les éléments de la police judiciaire pour qu’aucune piste ne leur échappe, d’autre part.
Donc, on ne peut attendre des jours d’enquêtes avant de livrer notre moisson. Il faut donner l’information au quotidien quitte à revenir sur certaines précisions.
À l’étape actuelle du dossier, les informations recoupées nous permettent de situer les responsabilités dans le dossier. Contrairement aux pistes jusque-là détenues par la police judiciaire et qui a conduit au mandat d’arrêt décerné contre Philippe Assah, ses épouses arrêtées et ses agents d’entretien, des déclarations reçues et enquêtes poursuivies, c’est le Libanais Tarraf Nasser qui goupille tout dans l’ombre.
Ce Libanais compte d’amis insoupçonnés dans l’appareil judiciaire et plusieurs ministres qui travaillent à brouiller les pistes. Mais aussi vrai que le soleil se lève à l’Est pour se coucher à l’Ouest, toute la magie du monde ne peut changer cette réalité:
– C’est en 2019 que Philippe Assah, au nom d’une société nigérienne dont il est le représentant, a loué le magasin auprès de Azar Jean. Mais comme ce dernier ne faisait rien pour rénover ledit magasin inondé d’eau de pluie, du coup impropre à garder du sucre, il a été obligé d’abandonner le magasin après seulement un paiement au vieux.
C’est alors que Tarraf Nasser dont curieusement le magasin jouxte celui qu’avait loué Philippe Assah, lui a dit vouloir prendre le magasin pour élargir son espace.
Il prend le magasin et fit une entrée du sien à celui-ci. C’est pourquoi les policiers parlent de magasin dans un autre.
Depuis, c’est sa sœur qui paie Azar Jean tous les mois comme le confirment les derniers reçus dont les souches provenant des Azar, se trouvent présentement entre les mains de la police comme d’ailleurs le contrat signé de Philippe Assah qui indique précisément qu’il n’a gardé le magasin que pour 06 mois.
Alors, pourquoi Philippe Assah a-t-il pris la clé des champs ?
Selon les dépositions faites par ses proches arrêtés puis libérés, lorsqu’on vous recherche dans un dossier au motif que c’est vous le locataire d’un magasin que vous avez abandonné depuis bientôt 2 ans, il faut comprendre que les vrais coupables ont déjà pris des attaches pour vous faire passer pour le mouton de sacrifice.
Surtout quand le mis en cause a pour nom Tarraf Nasser dont les ramifications au sein de la police, de la justice sont aussi nombreuses que les tentacules d’une grosse pieuvre.
C’est pourquoi Philippe Assah a préféré d’abord fuir le temps que la vérité se manifeste. Voilà que tout s’enlise tant les tentacules du sieur Tarraf Nasser sont résistantes à la rigueur du président Talon.
Il est à noter que, comme dans le dossier des 2,5 tonnes, c’est toujours le même Tarraf Nasser qui est derrière. C’est au village de feue sa maman à Djanglamey qu’il a construit une grande maison entre le fleuve et la mer. Une maison qui est en fait, son port personnel où il débarque via des vedettes, de grosses quantités de marchandises. La police doit vite faire un tour là-bas avec des chiens renifleurs pour comprendre son mode de fonctionnement.
En fuite vers le Nigeria suite au mandat d’arrêt décerné contre lui, Tarraf Nasser serait signalé actuellement, au niveau du Tchad. Nous reviendrons sur son implication dans la société Sécuriport de Ramanou Soumanou. Une société qui assurait la sécurité à l’aéroport de Cotonou et qui lui permettait de faire passer de grosses quantités de drogue par l’aéroport de Cotonou pour les destinations européennes.
À suivre !