Le village de Nzoro, situé dans la sous-préfecture de Ngaoundaye, au nord-ouest de la Centrafrique, a été le théâtre d’une attaque armée dévastatrice ce mardi 25 février 2025, a fait savoir RFI. Attribuée à des éleveurs armés, cette attaque a causé la mort d’au moins neuf civils et a entraîné la destruction de centaines de maisons et de commerces.
Selon des sources locales, l’attaque a débuté aux environs de 4 heures du matin. Un groupe important d’assaillants lourdement armés a semé la terreur parmi les habitants, ouvrant le feu et incendiant des habitations. « Les assaillants étaient lourdement armés et en grand nombre », a témoigné un habitant joint par téléphone. Ils ont brûlé près de 770 maisons et des lieux de commerce.
Le bilan est lourd : au moins neuf civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des maisons calcinées et des corps sans vie. L’ancien député de Ngaoundaye-3, Léon Amoran, figure parmi les victimes. Outre les pertes humaines, l’attaque a entraîné la destruction de plus de 700 habitations et commerces, paralysant les activités dans la ville.
Les forces armées centrafricaines présentes à Nzoro sont jugées insuffisantes en nombre et en équipement pour assurer la sécurité de la population. Bernard Dilla, député de Ngaoundaye-1, a exprimé son sentiment d’abandon et a appelé le gouvernement à prendre ses responsabilités. « Nous avons l’impression que cette localité est abandonnée. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités afin de protéger la population », a-t-il déclaré.
À l’heure actuelle, le gouvernement centrafricain n’a pas encore réagi à cette attaque. Le silence des autorités suscite l’inquiétude et l’incompréhension parmi les habitants de la région.
Cette attaque meurtrière met en lumière la vulnérabilité des populations civiles dans certaines régions de la Centrafrique. Elle soulève également des questions sur la capacité du gouvernement à assurer la sécurité de ses citoyens face à la violence armée.