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Société

Drame/panafricanisme brisé : Aveux glaçants dans l’assassinat du fondateur du CISA

La lumière est enfin faite sur l’assassinat de Richard-Gabin Gbédé, fondateur du Comité International de la Solidarité Africaine (CISA). Devant le parquet du tribunal d’Abomey-Calavi ce lundi, l’un des principaux suspects, Jeannot Agbanha, a reconnu les faits dans un récit glaçant qui a scellé l’audience. L’homme, se présentant comme journaliste culturel et collaborateur d’une radio chrétienne, a été présenté à la justice avec d’autres co-auteurs présumés.

L’aveu sec et les circonstances macabres

La présentation des suspects devant les magistrats a été lourde d’une émotion palpable. Face à la justice, Jeannot Agbanha a admis avoir porté le coup de couteau fatal à Richard-Gabin Gbédé. Selon ses déclarations, la victime aurait tenté de se défendre avant que d’autres complices n’interviennent pour « achever l’acte ». Le corps aurait ensuite été abandonné sur les lieux du crime, situés entre Togbin et Ouidah, dans le département de l’Atlantique. Les investigations révèlent que la dépouille, jetée dans un caniveau, a même été inhumée par les services de voirie avant d’être identifiée.

Une collaboration devenue cauchemar

L’enquête peint le portrait d’une relation professionnelle dégradée jusqu’au point de non-retour. Richard-Gabin Gbédé, promoteur infatigable d’un projet panafricain fondé sur l’entraide, avait étendu ses activités du Togo au Bénin. C’est à Cotonou que la collaboration avec Jeannot Agbanha, son relais sur place, a tourné au vinaigre. Des tensions liées à la gestion de fonds non justifiés auraient fracturé leur association.

Le drame s’est précipité début décembre. Richard-Gabin Gbédé s’était rendu à Cotonou pour une rencontre annoncée comme un échange franc, et s’était installé à Godomey. Le matin du 4 décembre, il est sorti de son hôtel pour ne jamais y revenir. L’alerte donnée par sa famille et la découverte de ses effets personnels intacts dans sa chambre avaient confirmé les pires craintes.

Le mobile de l’argent et la marche de la justice

Le mobile évoqué par l’enquête et les premiers éléments des auditions est sans surprise : l’argent. L’assassinat semble être l’aboutissement tragique d’un différend financier.

Pour l’heure, deux personnes, dont Jeannot Agbanha, sont incarcérés. Deux autres suspects sont activement recherchés par les forces de l’ordre. L’audience de mise en accusation est fixée au 13 janvier 2026, ouvrant la voie à un procès qui promet d’être douloureux.

Un engagement éteint, une douleur vive

La mort de Richard-Gabin Gbédé laisse un vide immense au sein du mouvement panafricaniste qu’il incarnait. Plus qu’un promoteur, il portait un idéal de solidarité que son assassinat vient cruellement briser. Alors que la justice suit son cours, pour ses proches et ses collaborateurs, c’est le temps du deuil et de l’incompréhension face à une si terrible fin.

« Richard-Gabin Gbédé assassiné, un engagement s’éteint, une confiance se brise », confie, bouleversé, un proche présent à l’audience. « La justice suit son cours. La douleur, elle, demeure. »

Worou MERE

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