Le rapport sur la situation des droits humains reste un outil d’appréciation des avancées et des reculs sur les questions de droits humains. C’est fort de cela qu’Amnesty International a dévoilé, ce mardi 28 mars 2023, dans ses locaux à Cotonou, son rapport annuel 2022-2023. Ce rapport fait le point des cas de violation des droits humains dans plus de 171 pays et territoires à travers le monde et plus particulièrement au Bénin.
Dans son allocution, Léonard Hyppolite d’Almeida, président du Conseil d’administration d’Amnesty International Bénin, fait savoir que <le rapport sur la situation des droits humains reste un outil d’appréciation des avancées et des reculs qui permet de jeter un regard rétrospectif sur la situation.> Ainsi, la publication du rapport annuel est un événement majeur dans la lutte pour le respect des droits de l’homme dans le monde, a-t-il ajouté.
Au Bénin, « la liberté d’expression et de réunion pacifique était toujours restreinte par des lois répressives réglementant les communications en ligne et le droit de grève. Des informations ont été recueillies sur des cas d’arrestations arbitraires, de torture et d’autres mauvais traitements. Des homicides illégaux qui auraient été commis par les forces de défense et de sécurité au moment de l’élection présidentielle de 2021 n’avaient toujours pas fait l’objet d’enquêtes. Les personnes atteintes d’albinisme continuaient de subir une discrimination et des violences, » martèle Pricilia Acapovi, la représentante du Directeur exécutif d’Amnesty International Bénin.
Présentant le contenu du rapport, elle fait part des facteurs portant atteinte aux droits humains, tels que : les conflits sur fond d’inégalités de traitement et de défaillance des responsables politiques en Afrique subsaharienne, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la pratique consistant à faire du « deux poids, deux mesures » et les réactions insuffisantes aux atteintes aux droits humains favorisant l’impunité et l’instabilité, une répression brutale de la dissidence partout dans le monde, l’absence de protection et de respect des droits des femmes par les États, la défaillance des institutions internationales et autres.
La responsable d’Amnesty International a pris pour preuve « la détention des opposants politiques Réckya Madougou et Joël Aïvo, les poursuites judiciaires contre le journaliste Virgile Ahouansè, l’arrestation de deux journalistes qui enquêtaient sur African Parks à Tanguiéta, les violences à l’encontre des lesbiennes, gays et personnes transgenres ont été évoquées quant à la situation des droits humains au Bénin » ; des situations portant atteinte au respect des droits de l’homme dans le monde.
Subséquemment, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Union africaine « n’ont pas pris de mesure face aux nombreuses aux crimes de droit international commis dans des pays comme la Chine, le Myanmar ou le Yémen, ainsi que sur le continent africain, y compris au Burkina Faso, en Éthiopie et au Soudan du Sud », relate la représentante du Directeur exécutif d’Amnesty international Bénin. Néanmoins, elle fait remarquer que si des avancées sont enregistrées dans des pays, des reculs sont également déplorés.
G.A