(Benoît Dato n’a pas le droit de dormir)
Discorde entre les dirigeants, mauvais traitements des internationaux, pas étonnant que les défaites s’enchaînent. Décidément, plus rien ne va au niveau des sélections nationales du Bénin, mais personne n’en parle.
On n’en a pas fini de digérer les désillusions laissées par les Guépards, les Amazones seniors, les Amazones U20, et déjà, les Amazones olympiques viennent remuer le couteau dans la plaie. La correction subie en double confrontation face aux Black Queens du Ghana, pour le compte du 2e tour des éliminatoires des Jeux Olympiques Paris 2024, est la preuve qu’il y a un grand fossé entre le football béninois et les autres.
Pendant ce temps, les dirigeants font semblant de ne rien voir, alors qu’il y a péril en la demeure. Ce n’est qu’au Bénin qu’on peut voir les responsables se chamailler après une défaite devant les joueuses. Ce n’est qu’au Bénin qu’on refuse de payer des primes des joueuses après une élimination. Ce n’est qu’au Bénin qu’un entraîneur peut se permettre d’expliquer une défaite par le bruit du tam-tam des supporters. Ce n’est qu’au Bénin qu’on trouve toujours des explications atténuantes pour expliquer des contre-performances monumentales, et ceci sans aucune réaction hostile des dirigeants. C’est à croire que c’est toute l’organisation qui est pourrie. Le peuple souffre, il a tellement à dire que parfois on a l’impression d’être dans une république où l’intérêt personnel passe avant le devoir de résultats.
Que dire du nouvel homme fort des sports au Bénin à propos de ces situations qui de jour en jour s’empirent ? Dans une atmosphère où rien ne va, on déroule un championnat à 36 clubs comme si de rien n’était. Après, c’est pour enregistrer 0 victoire pour les éliminatoires des compétitions CAF. Le football béninois est à l’agonie, et si rien n’est fait, le président Talon pourra tirer une croix rouge là-dessus pour les deux prochaines années qui lui restent. Mais, le Président Talon est un visionnaire, c’est pourquoi il a voulu remettre les choses entre les mains d’un de ses fidèles collaborateurs en qui il a totalement confiance. Alors, c’est le moment pour le nouveau ministre des sports du Bénin, Benoît Dato, de se réveiller de son profond sommeil. L’heure est grave.
Si son prédécesseur a réussi à laisser une empreinte indélébile derrière lui, alors à son tour, il doit marcher dans ses pas. Ce serait déjà un miracle à mettre à son actif s’il réussissait à remobiliser les Guépards pour une première victoire face au Bafana-Bafana de l’Afrique du Sud le 18 novembre prochain à l’occasion de la première journée des éliminatoires de la coupe du monde 2026. Il y a toujours un début à tout, et il urge de faire le toilettage du football béninois, si tant est que l’on veuille aller plus loin, comme le réclame le président Mathurin de Chacus et son comité exécutif, qui semblent, à vrai dire, dépassés par les situations. Il n’y a que le jeune et dynamique patron des sports pour remettre les choses en place.
Nel Charbel KOFFI
