(Coton FC et Loto-Popo déjà éliminés)
Ça joue bien en championnat, mais en compétition continentale, ça parle chinois. Il est clair que les clubs béninois ont un sérieux problème, ils souffrent d’un grand mal dont il est temps le diagnostic afin de l’éradiquer. On n’est pas meilleurs que chez soi, il est temps que Loto-Popo, Coton FC, les Buffles du Borgou, et tous ces clubs qui rêvent de représenter le Bénin dans les compétitions officielles de la Confédération Africaine de Football le comprennent.
Et une fois de plus, l’élimination précoce de Loto-Popo au premier tour préliminaire de la Coupe CAF et de Coton FC au premier tour de la Ligue des Champions tire sur la sonnette d’alarme. Cela ne nous avance en rien, mieux, cela n’honore aucunement le Bénin et jette par la même occasion le discrédit sur le niveau du championnat béninois.
Qu’est-ce qu’il y a donc lieu de faire ? Le ballon n’est-il pas rond pour les 22 acteurs ? Et qu’est-ce qui explique ces échecs répétés qui sont devenus la routine pour les représentants béninois ? Si la différence de niveau doit être un facteur, où est donc l’intérêt d’avoir un championnat régulier ? Quoi qu’il puisse en être, il est temps d’effectuer un diagnostic général pour définir exactement d’où provient le mal. Parce qu’il ne sert à rien de terminer champion ou vice-champion pour aller jouer les donneurs de points et les touristes en compétition majeure de l’instance faitière.
La défaite humiliante de Loto-Popo à domicile contre le Fus Rabat (2-0) et l’élimination sur l’ensemble des deux rencontres (3-0 à l’aller et 5-0 au cumul) doit nous interpeller. De même, l’élimination douloureuse du double champion en titre, Coton FC, face à l’ASEC Mimosas ( 0-0 à l’aller et 2-0 au retour) doit faire réfléchir acteurs et dirigeants. Ça ne peut pas toujours continuer comme ça. Il faut vite trouver un remède pour que la professionnalisation du football béninois ne soit plus seulement un sujet de discussion mais se ressente sur la pelouse verte.
Nel Charbel KOFFI
