Le jeune Habib Ahandéssi dit le Révolutionnaire a été présenté au procureur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme ce mercredi 27 juillet 2022, après 4 jours de garde à vue. Ecouté par le procureur spécial de la Criet, le militant a enfin été libéré.
Il lui a été reproché en général, la guerre de leadership entre associations estudiantines à l’Université d’Abomey-Calavi notamment la bagarre du 14 décembre 2021 qui a conduit les jumeaux Alexis et Alexandre Hounyo en prison. Par ailleurs, récemment Habib Ahandéssi aurait fait preuve d’un manquement en la personne du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Alassane Séidou suite à une note de service interdisant des activités paramilitaires à l’Université d’Abomey-Calavi.
Il a fallu qu’il soit arrêté pour se rendre compte de la gravité de ses propos. De son lieu de garde à vue, il a adressé alors une note ouverte présentant ses sincères excuses publiques au gouvernement. « Mon intention n’était pas de défier l’autorité du ministre, ni d’inciter à la violence et encore moins à un trouble à l’ordre public comme interprété par des médias. L’objectif était de démontrer que sans ces démembrements des institutions universitaires, leurs décisions seront peu respectées ». Lit-on dans son post sur Facebook.
A qui doit-il la liberté ? Ses excuses publiques ou la grâce accordée aux 30 détenus politiques ? Dans l’un ou l’autre des cas, le révolutionnaire doit dorénavant contrôler ses agissements.
Gloria AKOAKOU