Le gouvernement du Bénin fait certainement beaucoup pour sortir les populations de l’extrême pauvreté. Le lancement il y a quelques mois des microcrédits Alafia et autres actions sont là et témoignent de cette volonté. Mais il devra faire davantage car sur le terrain le phénomène de l’usure déguisé accroît la misère de certains Béninois.
En effet, malgré les nombreuses mesures prises par les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays, nombreux sont encore des Béninois qui sous le couvert d’une ONG ou autres associations grugent leurs compatriotes à travers des prêts à fort taux d’intérêt. Tellement dynamiques à travers leurs agents sur le terrain, ces indélicats font le tour des concessions et proposent leurs services aux pauvres béninois qui fatigués des tracasseries et la lenteur des banques et autres structures de microfinance tombent facilement dans leur piège.
Sans agrément, certains collectent les épargnes et disparaissent, d’autres avec de simples numéros de registre de commerce proposent des articles à acheter au moyen de l’épargne et au bout de quelques mois prennent la tangente. Les plus véreux octroient des crédits avec parfois des taux d’intérêt de plus de 30% par mois. Ignorants des conséquences de ce phénomène, beaucoup de Béninois se trouvent malheureusement aujourd’hui dans ce cercle vicieux et se demandent comment faire pour s’en sortir.
Des investigations, il ressort que ce phénomène est la cause de certains cas de suicide enregistrés ces derniers temps dans certains villes et villages. Vu la gravité de la situation, le gouvernement se doit de prendre des mesures idoines pour arrêter ce phénomène avant qu’il ne soit trop tard. Entre autres actions, il y a lieu de sensibiliser les populations sur les conséquences de l’usure, des voies et moyens pour dénoncer les acteurs et surtout travailler à ce que l’octroi de crédits au niveau des structures agréées soit plus accessible à tout le monde.
Laurent YOVO