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Politique

Élections générales de 2026/entêtement à ne pas libérer les prisonniers : TALON SIGNE L’ÉCHEC DE SON CAMP

Si le président Talon est réellement dans une logique du troisième mandat, ce qu’il n’a pas encore affiché, ou qu’il joue un jeu de vétéran politique qui veut qu’il attende le dernier tournant pour sortir son champion, la Rupture pêche à se faire harakiri sur la place publique en 2026.

Et pour cause, l’histoire des prisonniers qui semble aujourd’hui banale à ses yeux, peut le perdre par la suite. Les Béninois sont attachés à leur liberté et sont très sensibles aux victimes. Ne pas réagir aux plaidoiries populaires à l’endroit des étudiants du Septentrion, des leaders comme Réckya Madougou, Joël Aïvo et consorts, n’a rien de bénéfique pour la Rupture et son leader.. La thèse selon laquelle une libération des prisonniers crédibilisera les responsables du parti LD, est fausse. On ne négocie pas sa sortie en étant dur. Car, que le président Talon le veuille ou pas, dans le contexte béninois, il va falloir qu’il négocie. Le Patrice Talon d’hier, tout-puissant président omnipotent n’est plus le Talon en fin de mandat. Les Béninois ont cette sainte manie de prendre des risques quand ils savent que le président sortant est à deux ans de la fin de son mandat. Ce qui sera productif pour un éventuel troisième mandat ou une succession rupturienne exige du président qu’il donne un bon signal de paix et de concorde en libérant tous les prisonniers avec pour bonus le retour des exilés. Il en a les pouvoirs et sera en fin de compte célébré. Les Béninois ont la mémoire très courte et ne retiendront que le Talon bon père de famille qui a pardonné à ses enfants. C’est bien à ce Talon qu’ils ont accordé leurs suffrages en 2016 contre toutes les stratégies du grand animal politique Boni Yayi qui voulait leur refiler du Zinsou drapé aux couleurs du drapeau français.

Après avoir été trop dur, il serait bien pour la succession ou tout esprit de troisième mandat que le visage du Patrice Talon candidat revienne comme pour montrer que celui qui nous a gérés avec une batte de base-ball dans une main et une faucille dans l’autre, n’était qu’un masque de circonstance. Puisque les pleurs des mères des étudiants gardés depuis en prison et ceux des parents de Madougou, Aïvo et consorts vont sonner comme une grande malédiction pour cette fin de mandat. On n’a pas besoin d’avoir une connexion Wi-Fi avec le Ciel pour faire cette divination au président sortant.

Aboubakar TAKOU

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