La deuxième journée du forum des médias sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles en Afrique, consacrée au respect des droits humains et à l’autonomisation des femmes, a été meublé par plusieurs communications et panels les unes aussi intéressantes que les autres. Au cours de cette journée du 05 décembre 2024, des leadeurs traditionnels acteurs du respect des droits de femmes ont honoré le forum par leur présence
L’honorable Moussa Ndione, Djaraaf de Bargny, leader traditionnel dans le changement des normes sociales, panéliste, a souligné le rôle crucial des femmes dans la communauté. Aux côtés de la Reine d’Oussouye, son Altesse Ahan Kalidji Béatrice, Moussa Ndione a rappelé l’importance de mobiliser les gardiens de nos traditions pour lutter contre les violences faites aux femmes. Cette initiative, soutenue par ONU Femmes et le Fonds français MUSKOKA, témoigne d’une prise de conscience collective de la nécessité d’impliquer les autorités traditionnelles dans cette lutte.
En effet, les leaders traditionnels, enracinés dans leurs communautés, sont des acteurs clés pour transformer les mentalités et les comportements. Leur légitimité et leur influence leur permettent de porter un message fort en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes.
Moussa Ndione a insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les leaders traditionnels, les associations féminines, les autorités et les ONG. Cette synergie est essentielle pour mettre en œuvre des actions concrètes et durables.
Selon lui, cette initiative du REMAPSEN, soutenue par l’ONU Femmes et le Fonds français MUSKOKA, vise à instaurer un cadre protecteur pour les femmes et les filles. Il a insisté sur l’importance d’un engagement durable, soutenu par des mécanismes d’évaluation pour mesurer les impacts concrets des actions. Il a appelé ses pairs à s’engager résolument aux côtés des femmes, à les soutenir dans leur autonomisation et à œuvrer pour un avenir où chaque femme pourra vivre libre de toute violence. Cette même idéologie est soutenue par l’Iman Elimane Diagne, paneliste, président du réseau des leaders religieux et chef traditionnels de la zone francophone de l’Afrique de l’ouest.
En conclusion, ces chefs traditionnels ont lancé un vibrant appel à tous les leaders traditionnels africains : « Unissons nos forces et nos sagesses ancestrales pour bâtir un avenir où les femmes et les filles pourront s’épanouir pleinement. Ensemble, nous pouvons créer des sociétés plus justes et plus égalitaires. »
Gloria AKOAKOU
