Contrairement à l’idée d’une nouvelle tentative contre la sûreté de l’Etat, que bien de nos compatriotes ont appris dans notre livraison du vendredi dernier, la réalité est bien tout autre. Nous ne faisions pas allusion à un coup d’État. L’armée béninoise depuis des décennies, est très loin d’une bestialité de prise de pouvoir par les armes. Ceci fait partie de notre passé honteux. La preuve évidente est l’échec cuisant du complot objet de la procédure contre l’ancien bras droit du président Talon, Olivier et ses co-accusés.
Le vrai coup en gestation a trait à un projet qui pourrait bien avoir lieu entre la prison de Missérété et Cotonou, plus précisément Ganhi où a lieu le procès. Cette distance de plus 40 km à moitié en agglomération est propice à tout. Surtout quand il s’agit de prévenus trop fortunés et crédibles pour rassurer de ce qu’ils ne seront pas insolvables vis-à-vis de n’importe quel commando, les projettera orthogonalement dans le Nigeria voisin. Un vrai labyrinthe pour résoudre ces genres d’équations.
Espérons simplement que nos autorités comprennent qu’à la lumière de ce qui se passe, la surveillance ne se limitera dorénavant plus, à ce seul parcours. Mais surtout au niveau de notre frontière avec le voisin de l’Est. Tout peut partir de là-bas. On connaît leur puissance de feux dans un simple braquage.
Aboubakar TAKOU