Les habitants du quartier Gbodjè à Cococodji route de Ouidah dans la commune d’Abomey-Calavi subissent les affres de l’inondation à chaque saison des pluies. Conséquences, plusieurs maisons abandonnées ou laissées en ruine, des boutiques fermées, des reptiles et autres animaux aquatiques ont envahi les lieux rendant la vie infernale aux paisibles populations.
Pour Bernadette KOUHOUIGNAN, « Cette Vons est la principale voie d’accès dans ce quartier. L’eau l’a envahi complètement. Mais Il y a d’autres Vons qui sont plus inondées. Pendant la saison des pluies, nous souffrons sérieusement. L’eau stagne partout, même dans nos chambres ». « Auparavant, les véhicules, motos et motocyclistes prennent par ici mais aujourd’hui, l’eau est devenue abondante jusqu’à ce que les plantes aquatiques ont occupé toute la surface. Les gens ont peur en prenant par ici à cause des serpents et autres animaux aquatiques. Nous prions les autorités à venir à notre secours. Dès fois, on a envie de sortir mais le fait que l’eau est partout, on se retient. Un jour, la pluie a commencé en notre absence, nos fauteuils, lits et autres ont été mouillés avant notre retour. Du coup, nous les avons posés sur des briques. On était obligé de couper le compteur électrique lorsque le niveau a commencé par dépasser la hauteur de la boîte. Nous prions les autorités à nous sortir de cette situation » a-t-elle ajouté.
Abondant dans le même sens, Josias Ismael KOUKPAKI, affirme : « en toute sincérité, je suis venu dans ce quartier le dimanche 1er octobre 1989 mais il y avait pas de l’eau. Tout juste après la réalisation de la route inter-Etats Cotonou-Lomé qu’on a commencé par vivre cette situation petit à petit et chaque année, l’eau augmente. On leur demande un grand secours pour que cette situation que nous vivons dans le quartier trouve une solution définitive ».
« Ce qui se passe à Gbodjè est pitoyable car nous vivons dans l’eau. Tout d’abord lorsque les travaux techniques de construction de la route Godomey-Ouidah ont démarré, il y avait une ONG qui avait travaillé au carrefour Togoudo pour que l’eau de ruissellement ne stagne pas après les travaux. Quand les travaux ont démarré, cette ONG est aussi intervenue afin que ce qui se passe aujourd’hui soit évité mais les ingénieurs ne les ont pas écoutés. Nous même populations, nous nous sommes portés vers eux mais notre démarche a failli créer une bagarre et on s’est tu. Voilà le résultat aujourd’hui. Nous avons ensuite adressé un courrier au ministre du cadre de vie en 2020 qui était descendu avec le directeur des travaux publics Jacques AYADJI mais rien n’a été fait. Nous voulons aujourd’hui, que le président Patrice Talon envoie les experts pour étudier les canalisations d’eau pour que l’eau parte et qu’on retrouve la terre ferme comme dans les années 1980 », a dit Kukou ANATO, un Habitant résident du quartier Gbodjè qui a mis l’accent sur les dommages causés les ingénieurs qui ont cassé les ponceaux construits par le colonisateur qui drainaient facilement l’eau.
Achille A. ADOUTAN n’est pas allé du dos de cuillère pour raconter les mésaventures des populations qui ont déserté les lieux à cause de la situation invivable à Cocotomey dans la commune d’Abomey-Calavi où la mairie reste insensible aux cris de détresse de ses administrés. « À l’endroit de l’autorité, on est pratiquement à genoux, tout le quartier est à genoux devant le président Patrice Talon. Nous disions : pardon monsieur le Président, vous êtes le père de toute la nation. ce que les gens ont fait, vous pouvez nous aider à sortir de cette situation. On demande à l’autorité de nous aider car on est fatigué. Vous êtes en train de nous construire un marché moderne, s’il n’y a pas de voie, les habitants ne peuvent pas facilement le fréquenter. .. Tout le quartier est mobilisé a fait quelque chose qui n’est pas correct, on sera obligé de bloqué la route un jour ».
Cette situation qui dépasse l’entendement de ces populations, n’existe pas pour la mairie d’Abomey-Calavi. C’est pourquoi ces populations en détresse ne comptent que sur le président Patrice Talon pour les sortir de cette galère.
Oscar S.MEDO-ADOKON