Si ce n’est pas un plan concocté par la maison Rupture, quelqu’un a certainement des raisons de ne pas voir la candidate du parti LD à la présidentielle dernière, sortir vivante de Missérété à la fin de l’ultimatum de l’avis du GTDA. Car dans la réalité, maintenant que cela a été su partout dans le monde que l’ancienne garde des sceaux est arbitrairement gardée et que la justice béninoise est mise en demeure de la libérer, il faut multiplier les tortures pour lui faire péter un câble ou la laisser mourir en prison dans les jours qui suivent.
Aussi a-t-on concocté une brochette de mesures draconiennes pouvant affecter sa vie et celle de tous ses proches à commencer par sa pauvre mère qui vit le martyr depuis plus de deux ans.
Elle est admise pour voir sa fille debout à bientôt 80 ans. Ceci est fait à dessein pour la rendre malade et l’administration pénitentiaire a réussi son pari. Maman Madougou ne peut plus tenir aujourd’hui debout plus de 05 mn et devra subir très vite une opération en Europe. La liste des tortures infligées à Réckya Madougou est longue comme le bras.
- Elle a été interdite de visites après celle des députés LD venus s’enquérir de son état de santé.
- Deux demandes de visites des députés femmes LD pour le 8 mars sont restées sans suite. Donc refusées.
- Puis ce fut le tour de son avocat, d’être interdit du port de son sac sur une base totalement discriminatoire.
- Ensuite, interdiction de recevoir sa cliente avec ses codétenus du même dossier.
- Sur un autre plan, on remplace subitement toutes les codétenues de la cellule de madame Madougou sans même leur permettre de se dire au revoir, pour des gens qui ont passé 2 ans ensemble. Tout ceci parce que finalement, la confiance s’est installée entre elle et ces femmes contrairement au plan initial des geôliers. Tout ceci dans le but de l’isoler.
- On apprend depuis la prison de Porto-Novo qu’on lui ramène maintenant parmi ses nouvelles codétenues, des fumeuses de drogues enlevées de Porto-Novo pour Missérété juste dans le dessein de l’indisposer et de mettre sa vie en danger.
- On pousse le comble du non-droit à interdire l’accès à son avocat d’aller la voir.
- Madame Madougou doit recevoir sa mère debout dans le garage à proximité d’oreilles des policiers et de ses codétenues, contrairement à bon nombre de détenus qui, eux, sont autorisés à recevoir leurs visiteurs dans les bureaux feutrés de l’administration pénitentiaire.
- Cet énième durcissement de ses conditions intervient alors même qu’elle est la seule détenue interdite d’émettre des appels des cabines publiques de la prison depuis deux ans et sans raison. Elle ne peut appeler ni ses enfants, ni sa famille et on vient encore d’interdire l’accès à son avocat.
- Il y a eu par ailleurs, l’épisode de la santé de madame Madougou suite à deux crises auxquelles toutes les demandes sont restées vaines.
- Madame Madougou subit constamment diverses formes de tortures surtout ces derniers mois. Elle vit ainsi un isolement pur qui confirme ce qu’elle-même a indiqué dans son « projet ourdi pour m’éliminer à petits feux ». Cela se confirme par de telles conditions incroyables.
Voilà le calvaire conçu de toutes pièces pour nuire à une femme que l’Onu déclare innocente et qui a été dans ce pays ministre de la justice, garde des sceaux. Mais tout finit par finir.
Aboubakar TAKOU