(La jeunesse nigérienne lui demande de lui parler de « Petit Boubé »)
Obnubilé par le désir de vilipender le président Talon, le général Abdourahamane Tiani cache mal son talon d’Achille. Il suffit d’appeler le nom « Petit Boubé » pour que le putschiste de Niamey entre dans tous ses états. Il n’aime pas que ses compatriotes évoquent ce nom. Cet épisode de sa vie.
Car sous l’ancien président Mahamadou Issoufou, c’est le général Tiani qui concluait les marchés d’armes et de munitions avec son compère en affaires, le nommé Petit Boubé. Pendant 10 ans, lui et le fameux Petit Boubé se sont sucrés des centaines de millions de francs sur le dos squelettique du Niger. Et tout se passait dans le clan d’hommes d’une même ethnie sous le regard impuissant de l’État nigérien. Le malheur de Bazoum a été de couper les magouilles du triangle d’affaires « Issoufou-Tiani-Petit Boubé’’, en confiant ce juteux marché à des mains plus expertes en matière d’équipements militaires. L’ancien président s’étonnant que « son » petit veuille prendre un tel envol, jusqu’à l’audit du ministère de la défense sous le régime défunt, décide de son départ au profit de l’autre nom du clan, Abdouramani Tiani.
Voilà la vraie cause du coup d’État survenu au Niger. L’histoire de la haine contre la France n’est qu’un prétexte pour s’attirer la sympathie d’une certaine jeunesse. C’est pourquoi il faut continuer à trouver des raisons pour garder cette sympathie de la jeunesse naïve. Car, après la France, ce fut le tour des Etats-Unis juste pour faire croire en une certaine volonté d’indépendance du Niger. Ce qui est faux.
Les Nigeriens veulent juste que la fine bouche du putschiste Abdourahamani Tiani le pousse maintenant à se prononcer sur l’affaire d’achat d’armes avec le fameux Petit Boubé.
Aboubakar TAKOU