(Les conducteurs de gros porteurs pris entre le marteau et l’enclume)
C’est lorsque le chemin vers le marigot est fermé qu’on finit par comprendre l’importance de l’eau du marigot, même si elle est sale. Les populations commencent déjà à le réaliser.
Aussitôt, la décision de fermer les frontières terrestres entre le Bénin et le Niger a été entérinée que les effets se font déjà sentir sur le terrain. À Malanville, principale sortie du Bénin vers le nord, un vaste rassemblement de camions en transit crée une situation alarmante.
Avec l’application des sanctions imposées par l’UEMOA et la CEDEAO lors du sommet extraordinaire d’Abuja le dimanche 30 juillet, en réponse au coup d’État au Niger contre le président Mohamed Bazoum, la situation s’aggrave déjà à la frontière entre les deux pays.
Sur une distance de plus de quinze kilomètres, les camions sont immobilisés depuis plusieurs jours, exposés aux conditions climatiques extrêmes. Les conducteurs, venant du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Bénin, ont exprimé leur frustration et leurs inquiétudes quant à cette situation précaire. Au micro de la radio Sota FM, comme le rapporte le média, les conducteurs vivent un calvaire. Pris entre le marteau et l’enclume, ils vivent difficilement cette situation qui risque de s’aggraver dans les prochains jours.
Nel Charbel KOFFI