Une enquête menée par l’Office de lutte contre le trafic de travailleurs clandestins a révélé la présence de plus de 1,5 million d’euros en espèces cachés dans la propriété familiale de deux frères, gérants d’un garage employant des travailleurs sans papiers. Le mercredi 12 novembre, ces deux gérants ainsi que la compagne de l’un d’eux ont été placés en garde à vue par l’OLTIM, selon le journal Le Parisien.
Quelques jours auparavant, lors d’un contrôle effectué dans l’établissement situé avenue de la Viste, la police a découvert quatre migrants en train de travailler : trois Algériens et un Nigérian. Ces travailleurs clandestins déclarent être payés entre 50 et 70 euros par jour pour des journées de travail allant de 6 heures à 21 heures, sept jours par semaine, dans le garage des deux frères. Suite à une enquête patrimoniale, il a été constaté un préjudice financier important pour l’État, l’URSSAF et la DGFiP, estimé à plus d’un million d’euros en raison de nombreuses heures de travail non déclarées, comme précisé par Le Parisien. Une partie des biens des gérants a été saisie, incluant quatre appartements servant de logements pour les employés, huit comptes bancaires, un véhicule, totalisant environ 650 000 euros, ainsi que plus de 130 000 euros en espèces retrouvés chez eux. Lors de la perquisition au domicile des parents des deux frères, les forces de l’ordre ont découvert des sacs et des valises remplis d’argent liquide cachés dans un cabanon au fond du jardin, pour un montant total de 1,522 million d’euros provenant probablement des prestations facturées par le garage. Les deux frères ont été remis en liberté à la fin de leur garde à vue et devraient être jugés en reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) pour des faits d’escroquerie, de travail dissimulé, de blanchiment et d’abus de biens sociaux.
Jean De Dieu TRINNOU



