Depuis l’arrestation des deux dames pour tricherie au cours de la tenue du concours de recrutement d’auditeurs de justice le samedi dernier, les enquêtes se poursuivent pour identifier la source de la fuite qui a permis à ces dernières d’avoir le corrigé-type du concours. Une situation qui a occasionné l’annulation dudit concours par le président Talon.
Après quelques jours d’investigations, les choses commencent à se préciser puisque des personnes sont sur le point d’être identifiées au-delà des deux femmes interpellées pour tricherie. De sources concordantes, l’une des tricheuses surprise avec des documents écrits en forme de brouillons serait l’épouse d’un brillant avocat au barreau béninois et l’autre qui recevait les réponses via son téléphone portable serait proche d’un magistrat. De hautes personnalités qui de par leur statut avaient accès aux épreuves et qui donc dans un moment de faiblesse ou d’orgueil n’ont pas pu résister à la tentation de filer la copie à leur parent candidate à ce concours. Au-delà de ces derniers, des cadres du ministère seraient également impliqués dans cette fraude qui a valu l’annulation du concours et le gaspillage de l’argent public et l’économie des autres candidats venus composer de bonne foi. Punis par les articles 754 et 757 du code de procédure pénale, ces deux dames et leurs complices bientôt démasqués attendent dans le couloir de la justice leur sentence, a rappelé le procureur Elomn Mario Mètonou. Qui joue avec le feu, doit s’attendre à être brûlé. Les concernés l’auraient appris à leur dépens