À moins de deux mois du scrutin présidentiel du 12 avril 2025, le climat politique se tend au Gabon. Une délégation de l’opposition, conduite par Alain Claude Billie By Nze, s’est vu refuser l’autorisation d’organiser plusieurs rassemblements dans le cadre d’une tournée nationale, selon des sources proches du parti.
Ces restrictions alimentent les craintes quant à l’équité du processus électoral. Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a condamné des « actes d’intimidation » attribués à des sympathisants du pouvoir contre des membres de la plateforme Ensemble pour le Gabon, lors d’un événement à Mitzic (province du Woleu-Ntem). Le texte officiel insiste sur la nécessité d’éviter « tout comportement susceptible d’entraver le retour à l’ordre constitutionnel » avant le vote.
Alain Claude Billie By Nze, ancien Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba et figure clé de l’opposition, dénonce une « stratégie de musellement du débat politique ». Il affirme vouloir « révéler aux Gabonais les vérités d’un système actuel plus oppressif que le précédent », en référence à l’ère Bongo.
Ces incidents surviennent dans un contexte de transition politique fragile, scrutée tant par la communauté nationale qu’internationale. Pour de nombreux observateurs, la gestion des prochaines semaines sera déterminante pour la crédibilité du scrutin et la stabilité du pays, près de deux ans après la chute du régime Bongo.
L’élection d’avril 2025 représente un tournant historique pour le Gabon, où les questions de liberté d’expression, de sécurité des candidats et de transparence électorale restent au cœur des débats.
Jean De Dieu TRINNOU