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Europe

Gaza : à Istanbul, une alliance musulmane pour une solution 100% palestinienne

Réunis en urgence à l’initiative de la Turquie, les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans ont fermement rejeté, ce lundi, toute idée d’un « nouveau système de tutelle » sur Gaza. Cette prise de position intervient dans un contexte de cessez-le-feu fragile et de discussions intensives sur l’avenir du territoire palestinien.

« Les Palestiniens doivent gouverner les Palestiniens »

Devant la presse à l’issue de la réunion, le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, a porté un message unique et sans équivoque, résumant la position commune de la Turquie, de l’Arabie saoudite, du Qatar, des Émirats arabes unis, de la Jordanie, du Pakistan et de l’Indonésie.

« Les Palestiniens doivent gouverner les Palestiniens et les Palestiniens doivent assurer leur propre sécurité », a-t-il déclaré avec force. Alors que la reconstruction de Gaza s’annonce comme un défi colossal, M. Fidan a insisté : « Personne ne souhaite voir émerger un nouveau système de tutelle. » Il a également appelé de ses vœux une « réconciliation inter-palestinienne » rapide entre le Hamas et l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, un préalable selon lui pour « renforcer la représentation de la Palestine au sein de la communauté internationale ».

Erdogan critique Israël et appelle à l’action

Plus tôt dans la journée, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait vivement critiqué l’attitude « très médiocre » d’Israël depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, tout en saluant la détermination du Hamas à respecter l’accord. Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), il a appelé la Ligue arabe et l’OCI à jouer « un rôle moteur » pour acheminer l’aide humanitaire et engager la reconstruction.

L’Égypte, grande absente, privilégie Washington

Si la réunion d’Istanbul marquait une volonté d’unité, une absence notable est venue rappeler les réalités géopolitiques complexes de la région : celle de l’Égypte. Le Caire a préféré envoyer son ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelati, à une réunion avec un conseiller du président américain Donald Trump, Massad Boulos, pour discuter du contentieux vital du barrage de la Renaissance éthiopienne sur le Nil.

Selon des sources bien informées au Caire, cette absence s’explique aussi par la réticence de l’Égypte à voir la Turquie jouer un « rôle de premier plan » dans la bande de Gaza, malgré une réconciliation récente entre les deux pays.

Cette rencontre à Istanbul dessine les contours des négociations à venir. Elle acte la formation d’un front musulman déterminé à peser sur l’avenir de Gaza et à empêcher toute solution imposée de l’extérieur, alors que le plan de paix américain, dévoilé fin septembre, reste sur la table.

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