Dans une interview accordée à la presse nationale, Rachidi Gbadamassi, ministre-conseiller à la Défense et à la Sécurité auprès du président Patrice Talon, n’a pas mâché ses mots à l’endroit de Candide Azannaï. Réagissant à la récente sortie médiatique de ce dernier, Gbadamassi a vivement critiqué les prises de position du président du parti Restaurer l’Espoir, qu’il qualifie d’ »agitations stériles » sans aucune influence pour la gouvernance nationale.
Selon le ministre conseiller Gbadamassi, Candide Azannaï n’est pas une priorité pour le régime de la Rupture. « Il se cherche », a-t-il ironisé, rappelant que « le pouvoir est divin » et que ceux qui s’opposent à l’autorité établie ne font que distraire l’opinion. Pour lui, Azannaï est devenu un « idéologue dangereux pour la société » et un homme politique « sans réelle proposition alternative », dont la parole n’est plus qu’un « discours de saltimbanque politique ».
Allant plus loin, le ministre-conseiller a remis en question la légitimité démocratique d’Azannaï, qu’il accuse de fuir les joutes électorales et de « servir des intérêts apatrides ». « Il n’a ni les mêmes objectifs, ni la même vocation que nous », affirme-t-il. Il invite ainsi la majorité présidentielle à ne pas se laisser distraire par ce qu’il qualifie de « philosophie politique rap », un style qu’il juge creux et éloigné des réalités du pays.
Un « ballet des insensés » entre anciens dirigeants
Par ailleurs, Gbadamassi s’est prononcé sur les récentes rencontres entre l’ancien président Boni Yayi et l’ex-président de l’Assemblée nationale Adrien Houngbédji. Pour lui, ces rapprochements relèvent d’un « ballet des insensés », mettant en lumière l’absence de vision et de cohérence politique chez ces figures de l’opposition. Il accuse ces derniers de n’avoir jamais mis l’intérêt national au cœur de leurs engagements et les qualifie de « piliers du détournement de l’économie nationale ».
Le ministre-conseiller n’a pas manqué de rappeler les scandales passés sous la gouvernance de Boni Yayi, notamment celui de ICC-Services, dénoncé en son temps par Adrien Houngbédji qui aujourd’hui se lie à Yayi Boni contre le pouvoir en place. « Ils n’ont aucun bilan à défendre. Ce sont des hommes qui n’ont jamais été au service du peuple », déclare-t-il, en soulignant que le président Patrice Talon reste, selon lui, un modèle de bonne gouvernance et de rigueur.
En conclusion, Gbadamassi appelle la majorité présidentielle à rester concentrée sur ses objectifs : « conserver démocratiquement le pouvoir pour poursuivre l’œuvre de construction du pays ». À l’opposition, il conseille de « venir apprendre auprès de Patrice Talon » la vraie gouvernance.