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Société

Affaire Akponna-Adambi/gestion de l’eau et de l’électricité (2016- 2025) : LE HCPC SIGNE UNE BONNE GESTION ET RECOMMANDE

Le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC) a livré les conclusions de sa commission de vérification sur les projets d’investissement dans les secteurs de l’eau et de l’énergie électrique pour la période 2016-2025 à Parakou. Ces travaux, diligentés à la suite des propos de l’ex-ministre Paulin Kingnidé Akponna qui avaient suscité des accusations de mauvaise gestion, ont abouti à un verdict clair : le gouvernement du président Patrice Talon est lavé de tout soupçon de malversations.

Aucun détournement, mais des investissements majeurs

Face aux allégations de détournement qui ont « alimenté un climat de doute et d’incertitude », le président du HCPC, Maître Jacques Migan, a annoncé que la commission n’a trouvé « aucune preuve de malversations ou de détournements de fonds publics ». Les 31,6 milliards de FCFA investis entre 2016 et 2025 dans ces secteurs, à l’exception des projets financés par le Programme MCA-Bénin II, ont été utilisés « conformément à leur objectif initial ».
Le rapport du HCPC met en lumière les progrès réalisés grâce à ces investissements :
Le réseau de distribution d’eau potable de Parakou est passé de 445 km à 1 141 km de conduites installées, soit une augmentation de 156 %.
La capacité de production d’eau potable a bondi de 400 m³/h à 2 400 m³/h, une hausse de 500 %.

  • Le nombre d’abonnés à l’eau potable est passé de 16 537 à 28 193, soit une augmentation de 70 %.
  • Le nombre d’abonnés au réseau électrique est passé de 26 756 à 49 200, soit une croissance de 84 %.
  • La capacité de production locale d’électricité de 12 MW a été rétablie.

Des faiblesses administratives qui entravent les projets

Si le gouvernement est blanchi de toute accusation de détournement, le rapport du HCPC n’est pas sans critiques. Il a mis en évidence des dysfonctionnements dans la gouvernance administrative et financière du ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines (MEEM). La commission a notamment relevé :

  • Un manque de pertinence dans la définition des besoins pour les marchés publics.
  • Une insuffisance de personnel qualifié au sein du Secrétariat Permanent des Marchés Publics du ministère.
  • Une instabilité récurrente de la Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP).
    Ces faiblesses « alourdissent les procédures de passation des marchés au niveau local, retardant l’exécution des travaux ». Les propos de l’ex-ministre Paulin Akponna, bien que critiqués à l’époque, ont en réalité « rendu service à la nation » en permettant de lever le voile sur ces lacunes administratives.

Le HCPC formule des recommandations cruciales

À la lumière de ces constats, le HCPC a formulé des recommandations pour améliorer la gouvernance et la transparence. Parmi celles-ci figurent la réforme des procédures de passation des marchés publics, l’accélération de la viabilisation des quartiers périphériques et la création d’unités focales anticorruption au sein du ministère. Ces mesures visent à garantir que les bénéfices des projets atteignent les populations dans les meilleurs délais.
Le rapport du HCPC lève donc définitivement les soupçons de détournement, mais met l’accent sur la nécessité de réformer et de moderniser l’administration pour que les efforts de développement du gouvernement puissent produire leurs effets de manière plus rapide et efficace.

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