Les Béninois ne sont pas intelligents. Nous sommes juste rusés et bêtement méchants. En son temps, sans même chercher à décrypter les SMS brandis par le ministre du gouvernement, aux fins de savoir s’ils peuvent bien provenir de la personne incriminée, bien de nos « érudits » avaient conclu de ce que Reckya Madougou était trop instruite pour écrire un français aussi décousu.
Elle était trop diplômée pour ce niveau de langue, disaient-ils. Mais la réalité est là que la culture et le potentiel à s’approprier la langue de Molière et de Macron, n’ont en fait, rien à voir avec les gros diplômes dont nous nous affublons pour cacher nos tares.
Maintenant c’est clair, c’est Réckya Madougou qui a envoyé lesdits messages à Modeste Kérékou, soit dit en passant, par erreur.
Les sachants en mission, qui avaient défendu le faux en s’attaquant aussi bien au jeune ministre, qu’à Rachidi Gbadamassi, au procureur spécial de la Criet, Mario Métonou et à tous les autres, ne devraient-ils pas revenir humblement présenter leurs excuses ?
Mais on est au Bénin où la modestie n’est pas trop notre fort. L’affaire qui maintient en détention l’ex-candidate des ‘‘Démocrates’’ promet, suivant la tournure que prennent les choses avec cette reconnaissance de Réckya Madougou d’avoir envoyé lesdits messages, d’autres rebondissements.
La justice béninoise n’est pas totalement aux ordres. Il y a toujours une lueur de vérité dans ses décisions et j’ai bien peur que la pensionnaire de Missérété en vienne à reconnaître l’entièreté des charges avec une justification aussi bancale que celle qu’elle a fournie pour justifier l’essence selon elle, des SMS envoyés à Modeste Kérékou.
Réckya Madougou, en conscience, regrette déjà tout ce qui s’est passé ces derniers jours.
Mais le traître ici reste Moïse Kérékou dont la justice doit se saisir du silence coupable puisqu’ayant été, selon les déclarations de Madougou, destinataires des messages compromettants envoyés par elle. Et ce sera justice.