Moins de 24 heures après le renversement du président Umaro Sissoco Embaló, la junte militaire a installé son nouveau dirigeant. Le général Horta N’Tam a prêté serment jeudi à Bissau, devenant à la fois président de la transition et chef du Haut commandement militaire. Les auteurs du putsch annoncent une transition d’un an, le temps, affirme-t-on, de « restaurer la stabilité ».
La cérémonie d’investiture s’est tenue au siège de l’état-major, placé sous une sécurité particulièrement renforcée. Des soldats lourdement armés encerclaient les lieux, illustrant la fragilité du moment.
Face aux journalistes, le général Horta N’Tam a confirmé sa prise de fonctions : « Je viens d’être investi pour assurer la direction du Haut commandement », a-t-il déclaré, scellant l’officialisation du nouveau pouvoir militaire.
Quelques instants plus tard, une première décision a été annoncée pour rassurer la population et les partenaires régionaux. Le général Lassana Mansali, inspecteur général des forces armées, a communiqué à l’AFP la réouverture immédiate de toutes les frontières du pays. Un signal destiné à montrer que la junte entend maintenir la circulation des biens et des personnes, malgré la rupture institutionnelle.
Fallone CHABI-BONI



