En Guinée Conakry, les autorités de la transition ont prononcé ce lundi 28 octobre 2024, la dissolution de 53 partis politiques et la suppression de 54 autres. Ces mesures conservatoires font suite à un rapport des autorités sur le fonctionnement des formations politiques.
En effet, c’est une évaluation périodique prévue par la loi sur les partis politiques guinéens qui a permis d’évaluer le travail de ces formations et leur impact dans le processus de développement du pays. Ainsi, le rapport de 180 pages consulté par nos confrères de Senenews indique que rigoureusement 211 sont enregistrés en Guinée Conakry mais tous ne fonctionnent pas au regard de la loi. À cet effet, on note les motifs suivants « agrément non valide du parti politique; non fourniture de la liste des membres de l’organe de direction; existence d’un conflit interne en cours entre les membres de l’organe de direction du parti politique; absence d’un compte bancaire au nom du parti politique ouvert en République de Guinée; non tenue de la comptabilité annuelle de gestion du parti politique; les états de comptabilité annuelle doivent être conformes aux lois et règlements en vigueur en République de Guinée, être certifiés par un cabinet comptable agréé, et inclure un bilan, un compte de résultat, un tableau des flux de trésorerie et des notes annexes; non déclaration des modifications dans les statuts ou des changements de membre dans l’organe de direction du parti politique; application d’une modification statutaire ou d’un changement de membre dans l’organisation de direction, refusés par le Matd », sont quelques raisons avancées par les autorités dans leur rapport.
Il faut noter que ces sanctions n’ont pas touché les partis de l’ancien Président Alpha Condé et celui de l’opposant Cellou Dalein Diallo.
Alassane IMOROU SANDA