Longtemps clamés en République du Bénin, les droits de la femme semblent visiblement défendus, mais de façon virtuelle. La preuve est que dans les services administratifs publics et privés, le Harcèlement sexuel gagne du terrain et devient la bête noire de toutes les femmes désireuses de travailler pour gagner le pain quotidien et s’assurer une vie épanouie.
Dans les services publics, la femme est marginalisée et chosifiée. Elle se doit d’ouvrir les cuisses pour faire plaisir au DG si elle veut un emploi ou faire encore plus pour être promue à un poste de responsabilité. Jusqu’à quand va continuer cette injustice ou cette devise de la loi du plus fort?
Pour ces dames qui se retrouvent seules à nourrir plusieurs enfants, céder pour maintenir son job reste la seule option. Quant à celles qui font preuve de résistance, le renvoi est immédiat à la moindre faille dans l’exercice de leur profession.
Dans le rang, on retrouve des femmes qui vivent maritalement et qui face à une menace du licenciement, cèdent pour finir par vivre éternellement avec cette amertume d’avoir connu une relation sexuelle extraconjugale.
On nous dira que ce sont ces femmes elles même qui séduisent de par leur habillement peu orthodoxe. Malheureusement, c’est cette même société qui enseigne que la tenue vestimentaire est l’un des critères de sélection quand il est question d’une offre d’emploi. Véritablement, le harcèlement sexuel nous détruit. Et si c’était votre fille, votre sœur ou votre femme, chers dirigeants?
Il faut que ça change. Le président Patrice Talon doit réagir pour rétablir la femme béninoise dans ses droits.
Ulrich AHOVISSI
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