Grincements de dents dans le rang des consommateurs béninois. Le gouvernement a décidé d’augmenter les prix des produits pétroliers à l’exception de l’essence. Cette décision a été prise à l’issu d’une rencontre avec le Groupement professionnel de l’industrie du pétrole dans la soirée de ce mercredi 20 avril 2022. Ainsi, la ministre de l’industrie est du commerce a jugé utile d’apporter les clarifications nécessaires à la population béninoise, en ce qui concerne les justificatifs d’une telle mesure.
Selon la ministre de l’industrie et du commerce, « …le gasoil qui devait être à 600 francs, sera cédé à la pompe à 668 fcfa. L’essence est maintenue à 600 Fcfa. Mais le gaz domestique passera à 795 fcfa, et le pétrole à 851 fcfa ». Toutefois, il est important de préciser que cette augmentation de prix est survenue en dépit des efforts de subvention consentis par l’État béninois. « C’est des prix qui bénéficient d’une subvention de 11 milliards soit l’essence à 252 francs par litre, le pétrole à 20 francs, mais le gasoil à 352 f par litre, le gaz à 17 francs». Le retour à la hausse des prix des produits pétroliers se justifie par la persistance de la crise et la volonté du Gouvernement du président Talon à rendre disponible les produits, à en croire Shadiya Assouman.
« En période de crise, l’instinct de tout Gouvernement, c’est la protection de sa population… Mais depuis lors, le conflit perdurant, la situation s’est dégradée. La hausse exponentielle des prix du gasoil sur le marché international induit un prix réel à la pompe à 1020 f le litre. Ces prix de plus en plus prohibitifs pourraient si rien n’est fait, conduire à une pénurie sur notre marché », a-t-elle avancé. Alors, faut-il comprendre que le nouveau combat du gouvernement de la rupture est d’assurer vaille que vaille la disponibilité des produits aux consommateurs.
Brunelle TCHOBO