D’un ciel sans nuages, une ombre soudaine s’est abattue sur la ville de Cotonou. 19 personnes ont été arrêtées du samedi 13 au mercredi 17 août 2022 par des éléments de la police républicaine pour avoir fait pipi ou versé des eaux usées dans la rue. Parmi eux, 15 ont été présentés au procureur pour répondre de leur acte. Belle aubaine pour le gouvernement qui a eu à adopter la loi n°2022-04 du 16 février 2022 sur l’hygiène publique en République du Bénin. Faut-il s’en réjouir ? Sans doute pas. Il faut y regarder de plus près. Et d’abord savoir combien de toilettes publiques nous avons dans cette ville.
Il est vrai que le déversement de ces liquides insalubres sur les lieux non autorisés va à l’encontre du bien-être mais, c’est que cette lutte est mal menée par le gouvernement à oublier.
Même si, la ville économique doit être propre, où les populations peuvent-elles uriner ou mieux se mettre à l’aise si le besoin se fait sentir dans la ville ou en circulation ? Où peut-elle déverser les eaux usées ? Combien de toilettes publiques compte notre ville, même si c’est payant ?
Voilà des questions auxquelles le gouvernement doit penser au lieu de sanctionner. Ces sanctions seraient justifiées si ces toilettes existaient comme cela se doit. De toute façon, ce n’est pas encore tard de bien faire. Le gouvernement et la mairie de Cotonou peuvent se rattraper dans cette lutte.
Vignon Justin ADANDE