Au Bénin, l’INStaD a publié les chiffres de l’inflation pour août 2025. Si l’indice général des prix recule légèrement, la pression sur les produits alimentaires continue de peser lourdement sur les ménages.
Après un léger retard lié à des difficultés internes, l’Institut national de la statistique et de la démographie (INStaD) a livré les résultats de l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) pour le mois d’août 2025. L’indice général s’est établi à 102,3 contre 102,9 en juillet, soit une baisse de 0,5 %.
Cette évolution s’explique surtout par le recul des prix dans les transports (-1,4 %) et dans la restauration et l’hébergement (-3,8 %). Le carburant de contrebande, dit « essence kpayo », a contribué à cette tendance, avec une diminution de 1,5 %. Les restaurants et cafés ont également réduit leurs tarifs de près de 4 %, profitant d’un léger fléchissement des prix des vivres.
Mais le soulagement reste fragile. Selon l’INStaD, les produits locaux ont baissé de 0,8 %, tandis que les importations progressent de 0,2 %, rappelant la vulnérabilité du pays face aux marchés extérieurs. L’inflation sous-jacente (hors produits frais et énergie) recule de 0,9 %, signe d’un ralentissement plus structurel.
Sur un an, les prix affichent néanmoins une hausse de 1,3 %, tirée par les denrées alimentaires et boissons non alcoolisées (+6,2 %) ainsi que les produits frais (+8,7 %). La moyenne sur douze mois glissants reste contenue à 1,0 %, conforme au critère de convergence de l’UEMOA.
Un chiffre rassurant pour les équilibres macroéconomiques, mais qui ne masque pas la pression persistante sur le panier de la ménagère.
François d’Assise Batchola



