On ne va plus désigner le président Talon quand les vrais ou plutôt le vrai coupable est là.
Pour les populations, l’incident d’hier, l’interdiction faite aux députés du part Les Démocrates (LD) de voir la candidate Réckya Madougou pendant que les mêmes personnes ont pu rendre visite à Joël Aïvo, relève d’une consigne particulière du président Patrice Talon, est faux. Cet incident qui frise une politique de deux poids deux mesures pour inciter les fils du Septentrion à réfléchir autrement, relève d’une négligence coupable du garde des sceaux, le ministre de la justice Yvon Détchénou. Monsieur « je sais tout » mais qui ne comprend rien, n’a pas compris qu’à sa prise de fonction, qu’il devrait visiter les dispositions dont il a hérité pour voir celles qui faut actualiser.
En effet, c’était au moment du Covid-19 que cette disposition d’interdiction de visite groupée a été interdite. Et tant qu’elle est en vigueur, le parquet spécial n’a aucun pouvoir pour aller contre cette disposition.
C’est pourquoi il faudra punir, et sévèrement, le gardien de la maison d’arrêt de Cotonou pour l’avoir enfreint, d’une part et le gardien de la prison civile de Missérété de n’avoir pas spécifié aux députés que c’est la visite groupée qui est interdite et qu’ils pouvaient procéder sur place à une visite personne par personne.
Les deux gardiens ont tous deux péché par méconnaissance des textes. Mais le plus grand coupable reste le ministre de la justice, Yvon Détchénou. C’est lui qui devrait faire son job : vérifier pourquoi telle décision a été prise et s’il est temps ou non de prendre une disposition contraire.
Nulle part donc la responsabilité du président de la république, Patrice Talon n’est engagée dans cet incident qui jette un grand discrédit sur sa gestion du pays. Et c’est pourquoi des sanctions doivent tomber pour que les responsables à divers niveaux comprennent que chacun devra jouer son rôle. À partir de maintenant, à chaque incident où l’on engage la responsabilité du président Talon, nous allons mener des enquêtes pour voir s’il n’est pas victime de la bêtise de ses propres collaborateurs.
Aboubakar TAKOU