(Reste maintenant le sort à réserver à Frère Hounvi dont les crimes sont longs comme le bras)
On comprend maintenant les raisons du silence de l’Exécutif béninois dans cette affaire de Steve Amoussou. Il s’agissait, à la lumière du déroulé du procès des ravisseurs du sieur Amoussou, qu’il devait de l’argent à un groupe de jeunes qui, ne pouvant pas l’interpeller dans son pays d’adoption, ont essayé de le ramener chez eux. Juste un fait divers qui a tôt fait de prendre des allures politiques avec l’intervention de personnalités politiques et adversaires personnels du président Patrice Talon qui ont désigné Steve Amoussou comme étant leur Frère Hounvi aimé.
Respectueux donc de la séparation des pouvoirs, l’Exécutif béninois a laissé la justice jouer son rôle. Justice a donc été rendue à Steve Amoussou pour sa plainte contre ses ravisseurs.
Et vu que ses parrains, Martin Rodriguez, Valentin Djènontin et les autres ont parlé de kidnapping du Frère Hounvi, ils ont poussé la curiosité de la justice béninoise devant laquelle un baril de plaintes avait été déposé contre ce fameux Frère Hounvi.
Coïncidence pour coïncidence, les chroniques du Frère Hounvi ont disparu avec l’arrestation de Steve Amoussou soupçonné d’être Frère Hounvi, et confirmé comme tel par ses propres parrains. Ceux-là même qui le défendent aujourd’hui avec détermination.
Maintenant que les faisceaux de preuves indirectes attestent de ce que Steve Amoussou est Frère Hounvi, il revient à la justice béninoise de lever cette équivoque pour permettre aux nombreux plaignants d’espérer de cette même justice que la personne cachée derrière ce sobriquet, réponde de ses actes.
Quand on jette un coup d’œil dans la mare de plaintes contre Frère Hounvi, autrement dit, Steve Amoussou, cela promet une série de procès qui risque de faire au moins un an.
Bienvenue donc dans le procès du siècle.
Aboubakar TAKOU