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La face humaine dramatique de la crise sécuritaire au Burkina Faso : Ce que Ibrahim Traoré nous cache

*Les chiffres chocs de l’éducation et de la santé

Des chiffres d’une gravité exceptionnelle, présentés comme un « rapport caché » par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition du Burkina Faso, circulent et jettent une lumière crue sur l’état catastrophique de la situation humanitaire dans le pays. Selon ces informations, la crise sécuritaire aurait provoqué l’effondrement de services publics essentiels, plongeant des millions de personnes, en majorité des enfants, dans une vulnérabilité extrême.

Le secteur de l’éducation est décrit comme étant en ruine. Au total, 5 319 écoles auraient été contraintes à la fermeture en raison de l’insécurité. Cette paralysie du système éducatif priverait près de 2 millions d’enfants de tout accès à l’instruction, hypothéquant l’avenir d’une génération entière et creusant un fossé d’inégalités irrattrapable.

La santé n’est pas épargnée. L’aggravation des violences aurait entraîné la fermeture pure et simple de 424 établissements de santé, tandis que 309 autres ne fonctionneraient qu’à capacité minimale. Ce réseau sanitaire exsangue laisserait ainsi environ 4 millions de personnes sans accès aux soins de base, une situation qui transforme des maladies bénignes en condamnations et aggrave le bilan invisible du conflit.

Les besoins humanitaires atteignent un niveau dramatique, avec plus de 3,2 millions d’enfants ayant un besoin urgent d’assistance pour survivre. Cette précarité généralisée ouvre la porte à des crises sanitaires secondaires. L’UNICEF rapporte ainsi 2 168 cas de rougeole documentés à l’échelle nationale sur les cinq premiers mois de 2025, un chiffre qui égale presque le total de l’année 2023 toute entière (2 190 cas), signalant une recrudescence inquiétante de cette maladie pourtant évitable par la vaccination.

Ces révélations, si elles sont confirmées, dressent le tableau d’une crise humanitaire d’une ampleur rare. Au-delà des chiffres, elles soulèvent des questions brûlantes sur la transparence des autorités, l’efficacité des mesures de protection des civils et l’accès humanitaire dans les zones les plus touchées. La communauté nationale et internationale est désormais confrontée à un constat accablant : au Burkina Faso, la guerre ne se mesure pas seulement en pertes territoriales ou militaires, mais aussi en millions de vies civiles brisées, en écoles fermées et en hôpitaux silencieux. La réponse à cette catastrophe nécessitera une mobilisation d’une envergure à la hauteur des souffrances révélées.

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