Après l’expérimentation de collectes de données cadastrales dans deux communes pilotes, la deuxième vague a été lancée dans la matinée de ce mercredi 26 janvier 2022 à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou. Ceci, pour favoriser à l’Etat béninois de disposer d’une base de données fiables pour la sécurisation des terres.
En prenant la parole, le directeur de l’Agence national du domaine et du foncier, Dr Victorien Kougblénou très ému, a rappelé l’importance capitale que revêt ladite opération. Et pour sa part, au regard des engagements, « je reste persuadé que chacun de nous jouera encore sa partition dans le cadre de cette campagne de collecte de données et d’actualisation des données foncières pour un cadastre inclusif au service du développement social et économique de notre pays. » A-t-il notifié.
Comme le projet est financé par le royaume des Pays-Bas, l’ambassadrice résidente au Bénin envisage que cette deuxième vague connaitra plus de réussite, plus de succès. Justement parce que le gouvernement béninois s’est décidé de réaliser le cadastre afin de limiter les dégâts liés aux problèmes domaniaux.
Pour le directeur du Comité technique de supervision de la réalisation du cadastre National (Ctsrcn), Bienvenu Alban Bessan, le cadastre est un registre public où figurent les renseignements sur la surface et la valeur des propriétés foncières. Il permet d’identifier, d’enregistrer ou de décrire les terres sur l’ensemble du territoire national. Selon lui, après la première vague avec les communes de Bohicon et de N’Dali plus de 64.000 terres ont été sécurisées. Ce qui a incité cette deuxième vague qui impactera dix (10) communes à savoir Abomey-Calavi, Aplahoué, Cotonou, Semé-Podji, Porto-Novo, Grand-Popo, Parakou, Sakété, Pobè.
Au nom de ses collègues maires, le président de l’Association nationale des communes du Bénin, Luc Sètondji Atrokpo, a exprimé sa gratitude au comité de supervision qui depuis des années fournit de gros efforts pour l’enregistrement et la sécurisation des terres au Bénin et à l’endroit de la coopération néerlandaise. Pour lui, la gestion foncière orthodoxe constitue l’un des défis majeurs de la décentralisation dans notre pays. Tous les conseils communaux sont confrontés à la difficulté d’obtenir des informations foncières fiables sur les terres communales ; ce qui entraîne une lenteur dans le traitement des dossiers et favorise l’enracinement de diverses pratiques contraires à l’éthique où les communes sont confrontés à des problèmes de collectes de données foncières. Ce projet permettra de limiter ou d’éradiquer toutes les possibilités de fraude et rendre de meilleurs services aux populations.
Hilbert EDAH