(Les ministères de la culture et des affaires sociales largement interpelés)
L’avènement des médias sociaux, de la télévision numérique nous expose à tout. Mais ce n’est pas une raison pour tout consommer. Les jeunes ont droit à une protection qui dépend des autorités, principalement celle de la haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac).
Le Bachelor tel qu’il est conçu ne cadre pas du tout avec nos traditions et sa consommation finira par exposer notre jeunesse à une autre manière de voir la femme. En Afrique, la femme même au cœur du plus vieux métier du monde, est respectée. Tel que le Bachelor est conçu avec une multitude de femmes autour d’un homme qui s’amuse avec elles avant de choisir une, ne donne rien de favorable à l’image sacrée de la femme en Afrique et surtout au Bénin.
C’est le contraire qui allait cadrer avec notre éthique. Des contes éducatifs à nos récits quotidiens, c’est l’homme qui va à la conquête de la femme. Le concept Bachelor devrait mettre une femme au centre et la laisser courtisée par un grand nombre d’hommes qui rivaliseraient de charme pour la conquérir.
C’est cela qui cadre avec nos mœurs. Et non le contraire où on met au centre un hercule qui triture de valeureuses filles pour enfin choisir une seule, les autres étant réduites à leur petite expression.
Les Africains devraient dire non à cette version de la présentation de la femme. Il faut savoir dire non pour sa dignité. C’est vrai qu’avec les nouvelles tendances, c’est la vertu qui disparaît au profit des vices qui sont célébrés.
L’image même de la présentatrice de l’émission en dit long sur les objectifs de cette série. Au Bénin les ministères des affaires sociales et de la culture du gouvernement d’un Patrice Talon qui a sué eau et sang pour le retour des trésors royaux, devraient dire non à la diffusion de cette série. Et pourquoi pas amener la Haac à censurer purement et simplement certains programmes et chaines de Canal+. Et ce serait justice.