(Jean-Baptiste Élias veut prendre sa revanche sur Patrice Talon)
Talon le réformateur. Mais il aura commis une erreur fondamentale en régulant la bouffe dans le secteur de la société dite civile. Ce n’est pas son argent et il va le payer cher. C’est en quelque sorte la lecture qu’on peut faire de l’adhésion de l’ancien super puissant du Fonac au projet de déstabilisation du Bénin après ces élections. Un homme à qui la Rupture n’aurait pas permis de régner en maître comme il en avait l’habitude, sur chaque décision du pays.
Le marché tout trouvé, les législatives dernières qui ont vu l’adhésion d’une grande majorité des Béninois à la politique du président Talon pour ses réformes et le bilan qu’elles ont induit.
53 plus 28, c’est le nombre que les Béninois ont donné à Patrice Talon contre 28 seulement pour tous ses adversaires. Pour le bruit qui avait couru que Patrice Talon est bougrement détesté, ses réformes incomprises et sa manière de gouverner obsolète et désastreuse, ces résultats ont du mal à passer. Aussi pour ne pas accepter cette réalité qui renforce la gouvernance Talon à l’international, Boni Yayi et ses faucons ont-ils besoin de recruter toutes les expertises disponibles pouvant aider à créer une situation pour dire que ça ne va pas au Bénin et que les résultats donnés par la cour constitutionnelle, juge du contentieux électoral, ne seraient pas ceux obtenus par Les Démocrates.
Et c’est auprès de cette même cour qui avait débouté le pouvoir pour acter la participation du parti Les Démocrates à ces élections, qu’il faut préparer un autre recours visant à obliger la Céna, le directeur général des élections à fournir au requérant, tous les procès-verbaux des communes et des arrondissements.
C’est cette entreprise que le président du Fonac a conseillé au parti LD et à son président d’honneur, le très belliqueux Boni Yayi : adresser une sommation à la direction générale des élections.
Or le jour où Elias donnait ses consignes, via un certain docteur Christophe, il se préparait déjà au refus de la CENA d’accéder à cette requête. Ainsi, ils mettront toute leur machine en branle au niveau des organismes de la Société civile pour faire du bruit.
Le principe de la sommation interpellative acté sous la pression de Jean-Baptiste Élias lui-même recruté par Yayi dont tout le monde connaît les aspirations pour revenir au pouvoir, les ennemis de la république n’attendent maintenant que la Céna les récuse, rejette cette requête pour qu’ils déploient le plan B : faire entrer dans le pays des mercenaires déguisés en agents d’organismes dits de la société civile.
Mais avant, ils vont saisir la Cour constitutionnelle dans le but de mettre en demeure la direction générale des élections (Céna) à leur fournir tous ces documents.
Seulement, ils ignorent royalement qu’en matière d’exception vérificatrice, c’est le plaignant qui apporte les preuves de l’accusation.
Il suffira donc à la Cour constitutionnelle de demander à LD les preuves de ses accusations, la preuve des procès-verbaux dits volés et de tripatouillages et autres, puis ce sera silence radio. Cause perdue puisque LD n’a rien sous la main comme preuve pour étayer ses accusations.
Car, en réalité, ils n’ont rien et savent très bien que cette requête est absurde et que la cour ne saurait donner une suite favorable à une telle demande.
Le plan étant visiblement de surfer sur ce bouc émissaire pour crier et faire croire à l’opinion internationale que les voix de l’opposition ont été volées et que la Cour couvrirait la mascarade.
Pour atteindre cet objectif, certaines Ong et associations déjà contactées pour appuyer le topo sont là et n’attendent que le mot d’ordre de Jean-Baptiste Élias. Or rien n’enlèvera à l’évidence que, aussi bien tous les autres partis que Les Démocrates, chacun a compilé les résultats de l’autre et chacun sait combien de voix il a engrangées çà et là. LD sachant très bien qu’il n’a pas pu dépasser les 28 députés, se taire et accepter ces résultats après tout ce que l’opposition à travers ses membres raconte sur le pouvoir en place à Cotonou, seraient une honte. Aussi faut-il faire quelque chose pour se donner bonne conscience aux yeux des autres.
Voilà le topo. Mais tout ceci constitue des comportements visant à troubler l’ordre public et par voie de conséquence, empêcher les autres Béninois de profiter de leur victoire et de leur droit citoyen à vivre dans un pays en paix. L’État est donc interpellé pour imposer l’ordre pour la paix dans la cité. Si quelqu’un s’adonne à quelque activité dans ce sens, la justice devra remettre chacun à sa place. Tant qu’on estimera que la place de quelqu’un est en prison, il doit y être directement conduit. Même s’il s’appelle Jean-Baptiste Élias ou même Boni Yayi. Il y a suffisamment de place pour les prochains fauteurs de trouble. Les autres étant en instance de sortir.
Aboubakar TAKOU