À la lumière de la liesse populaire dans la plupart des circonscriptions électorales, on n’a pas besoin d’appartenir à une secte pour comprendre que le peuple a sanctionné le chef de la Rupture.
Les populations n’ont pas écouté la démonstration on ne peut plus pourtant claire des partis affiliés à la Rupture, qu’il s’agit d’une élection de représentants de zone, législative qui n’a rien à avoir avec le président Patrice Talon.
Sur l’émotion, elles ont voté l’opposition pour se venger de tout ce qu’elles reprochent au président Talon : Réckya Madougou, Joël Aïvo et les autres en prison. Komi Koutché, Léhady Soglo, Amissétou Affo Djobo, Valentin Djènontin, Sébastien Ajavon et les autres, tous chassés du pays sans possibilité de rêver d’un retour au pays. C’est tout ça qui a pesé dans la balance pour conduire à ce revirement dans le vote où les mouvanciers après une campagne réussie à expliquer les raisons de donner à la Rupture une majorité confortable, ont été embarquées dans la vague meurtrière de l’échec.
Nous vous aimons vous nos parents candidats des listes du pouvoir, mais permettez-nous de prendre pour une fois notre pied contre cet homme. Voilà comment les populations ont réfléchi. Juste une sentence vengeresse pour dire à Patrice Talon qu’il ne sert à rien d’avoir le cœur trop dur quand on est à la tête d’un pays et le pardon est la grâce des grands hommes.
Patrice Talon aurait adouci un peu son cœur au profit de ses victimes que la sanction n’aurait pas été si dure. Aucun candidat des partis du pouvoir n’a démérité. Ils méritent tous même d’être nourris au prytanée. C’est leur leader qui a été leur coupe de poisse. Pour une fois que le peuple a eu droit de vivre une élection inclusive, il s’est vengé dans l’espoir que cela serve de leçon à l’homme du 06 avril 2016.
Les Komi Koutché, Issa Ouorou Boni et les autres ont réussi leur coup. Ils ont montré au président Talon qu’ils sont toujours aimés du peuple et ont leur mot à dire dans la compétition de 2026. Car à la lumière du visage de cette réaction populaire contre le président Talon, le rêve de se faire remplacer par un de ses proches semble être totalement hypothéqué.
Quand on dit doucement, il faut faire doucement, car tout a une fin.
Aboubakar TAKOU