« La justice vient de libérer une trentaine de détenus. On ne peut que dire que le président Talon est dans la bonne direction. Trente libérations, il en reste certainement encore dans les prisons. Je l’encourage à faire le bon en avant et à aller jusqu’au bout. La meilleure manière d’aller au bout de cette situation qui grippe la démocratie béninoise, les droits de la personne humaine et l’Etat de droit dans notre pays, c’est d’aller à une amnistie générale. » A dit le 3ème vice-président de « Les démocrates », Alassani Tigri, interrogé par le site Le Matinal sur la libération de 30 détenus par la Criet
Ci-dessous les propos tenus par l’ancien ministre Alassani Tigri.
« Nous avons toujours demandé à ce que les détenus politiques soient libérés et que les exilés politiques reviennent au pays pour apporter leur contribution au développement et que les élections législatives soient inclusives, transparentes et paisibles. La justice vient de libérer une trentaine de détenus. On ne peut que dire que le président Talon est dans la bonne direction. Trente libérations, il en reste certainement encore dans les prisons. Je l’encourage à faire le bon en avant et à aller jusqu’au bout. La meilleure manière d’aller au bout de cette situation qui grippe la démocratie béninoise, les droits de la personne humaine et l’Etat de droit dans notre pays, c’est d’aller à une amnistie générale. C’est vrai qu’il a dit qu’il n’y a pas de détenus ni d’exilés politiques, mais nous sommes au Bénin et il ne faudrait pas avoir la mémoire courte. Je me souviens personnellement et ceux qui ont écouté le président Patrice Talon se souviennent que dans les moments difficiles du Prpb, tout l’appareil du parti disait qu’il n’y avait pas de détenus et d’exilés politiques et que les communistes qui se sont retrouvés à Ségbana étaient des cacheurs. Mais lorsque la situation politique s’était aggravée, le président Mathieu Kérékou avait pris ses responsabilités. Avec l’Anr d’alors, une loi d’amnistie avait été prise en faveur des détenus et exilés politiques. Dans le contexte actuel, je pense que le président Patrice Talon devrait aussi prendre ses responsabilités. L’entourage n’a jamais été favorable à cette question-là. Tout comme au moment du Prpb, les proches continueront de crier qu’il n’y a pas d’exilés et de détenus politiques mais la réalité est là. Il faudrait la voir en face. Nous encourageons le président à prendre une loi d’amnistie qui permet aux détenus de sortir et aux exilés de rentrer et que dans la concorde nationale on puisse voir ensemble les problèmes de notre pays et qu’on puisse continuer à le construire. Le Bénin est notre pays, notre patrie commune… ».
Propos recueillis par Serge Adanlao